VITRAY-SOUS-BREZOLLES - Historique
VITRAY-sous-BREZOLLES
(Vitraium)
Code Insee 28 3 05 120 C
Un peu d'histoire
Par arrêté préfectoral du 07/12/1972 (J.O. du 10/01/1973, n° 8, page 480) la commune de Vitray-sous-Brezolles, et les communes de Crucey et Mainterne ont été réunies en une seule commune qui a pris le nom de Crucey-Villages, et dont le chef-lieu est situé dans l’ancienne commune de Crucey. 28120.
En ce qui concerne les appellations anciennes de cette paroisse, on trouve encore : Vitracum (1101), Vitraicum (1111), Vitriacum (1114), parrochia VITRAI (1150), Vitreium (1261).
L’étymologie de ce nom (vitra) semble indiquer que l’origine de cette commune date de la découverte du verrre, ou qu’il y avait des ouvriers en verre (vitriarius). Sa position sur une voie romaine (via perrala), témoigne de son antiquité. Les anciens l’appelaient la Paroisse-aux-Châteaux, parce qu’elle renfermait autrefois plusieurs habitations seigneuriales : les emplacements de Boucharville (Burcadi Villa), de la Charmoye (Carmeia), de la Chaussée (Calciata) sont inconnus aujourd’hui. Boisville, la Boulaye, la Bouverie, Mondésir, sont devenus de simples maisons rurales. Le château de la Lucassière a été converti en grange. Le Boissard, Marcouville et Vitray sont les seuls qui soient restés habitations bourgeoises.
On conserve, aux Archives départementales d’Eure & Loir, plusieurs plans concernant Vitray et les fiefs qui en dépendaient.
Outre le bourg, la commune compte, aujourd’hui, sept hameaux :
- Boissard (le) : On écrivait autrefois Bois-Séard, Boscus Seardi (1101-1116), château et ferme. On trouve, en 1102 : Huberlus de SEIART ; en 1261 : Gilo, dominus de Boisseard ;
- Boisville : Boisvilla, par contraction de Bovis Villa (an 1325). Ferme.
- Boulaye (la) : Au XIIème siècle : Bolum (Boul, bouleau, lieu planté de bouleaux).
- Bouverie (la) : Bovaria (ferme, métairie) – Bovaria, Bovile (étable à bœufs), a conservé sa destination première c’est encore une ferme non loin de laquelle se trouve le château de ce nom, à l’ouest de Vitray. – Seigneurie en 1573.
- Lucasière (la) : Ancienne seigneurie (1552) appelée la Lucazerie en 1670. Auprès du château, qui est converti en grange, passait une voie romaine, appelée le chemin de César, que l’on retrouve derrière le parc du Boissard : c’était l’un des grands chemins de l’empire romain qui conduisait d’Orléans à la mer. Son nom paraît dériver de lucus (bois sacré, lieu cher aux Druides qui y célébraient leurs mystères religieux).
- Marcouville : ferme et château moderne bâti près de l’ancien. Cette ancienne seigneurie, mentionnée dès le XIème siècle, porte, dans une charte, les noms de : Marcuter Villa, Marcuti Villa, Marcuvilla, Marcouvilla. Ce n’était, dans le principe, qu’un manoir seigneurial (villa), près duquel on bâtit ensuite un fort qui fut détruit en 1151 par les Anglo-Normands. Les vieilles chroniques de Normandie l’appellent Marcuteri Villa (marce turris villa, le manoir de la haute tour). Son nom paraît lui venir de sa position sur les frontières (marche, marcus ou marca, marchia, limite, frontière) ; le mot allemand mark a la même signification.
- Tournaise : ferme – Tornesia (an 1101), ancienne métairie de 90 arpents que possédait le prieur de Brezolles. C’était jadis un lieu fortifié, comme l’indique son étymologie latine (torna : fossé qui entoure une terre) ; tornea, turris : espèce de retranchement ; tornella, turricula : tournelle, tourelle, tour). Il servait sans doute de poste avancé à la forteresse de Marcouville.
Intendance : Alençon | Élection : Verneuil | Subdélégation : Senonches et Brezolles en 1776. |
Grenier à sel : Brezolles. | Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais. | Parlement : Paris. |
District (1790) : Dreux. | Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais. | Gouvernement : Normandie. |
Canton (1790) : St Lubin des Joncherets, (An IX) (1982) : Brezolles | Arrondissement (1982) : Dreux. |
Territoire :
à l’origine, sa superficie était de de 1490 hectares (Cadastre : Plan 1837, Matrice du 07/07/1838) et son numéro de code Insee était : 28 3 05 420.
Démographie :
1250 : 96 feux.
1709 : 58 feux.
1738 : 240 communiants, d’après le Pouillé.
An IV : 209 habitants au-dessus de 12 ans (liste nominative).
1806 : 260 habitants.
1906 : 203 habitants.
1954 : 157 habitants.
1975 : 102 habitants.
1982 : 56 habitants.
Paroisse de Vitray-sous-Brezolles
L’église de Vitray est mentionnée dès l’année 1116 « ecclesias de Vitriaco ».
Diocèse : Chartres. | Archidiaconé : Dreux. | Doyenné : Brezolles. |
Vocable : St Sulpice. | Présentateur : abbé de Saint-Père. |
Curés
1114 RADULPHUS ou RAOUL.
1130 BERNARD.
1160 ALBERT.
1180 RADULPHE.
1390 des MOULINS-NEUFS Jean.
1404 de FARGAL Pierre.
1668 BOUSIER ou BOURSIER Nicolas.
1677 DUCHESNE François, † 1705 à 61 ans.
1705 GUEFFIER Sanson Paul.
1740 LESOURD Anselme, † 1775 à 68 ans.
1775 BOSSON Bernard, né à Dreux ; 1792 assermenté, puis rétracté ; 1803 : curé de Tréon.
1804 FRETTÉ Jean Joseph, né au Mesle-sur-Sarthe ; ordonné par l’évêque constitutionnel de Sées en 1791, il a desservi Sainte-Céronne ; † 1822 à 51 ans.
1825 RENARD Étienne-Clovis, 1840 : curé de Nogent-le-Phaye.
1830 GOUGIS Pierre Paul, 1837 curé de Rouvray-Saint-Denis.
1837 DROUET François Clément ; 1837 : quitte le diocèse.
1837 POUPRY François Victor ; 1846 : interdit, se retire à Arrou, son pays natal, où il est mort en 1862, à 59 ans.
1847 TROCHARD Louis Désiré, 1852 : curé de Gommerville.
1852 MÉNAGE Jean François Julien, + 1856 à 65 ans.
1858 DOUSSE Pierre Célestin, 1872 : curé de Berchères-sur-Vesgre.
1872 CANUEL Victor Arsène Alexandre, né à la Ville-aux-Nonains, 1883 : vicaire de la cathédrale.
1883 DECOEUR Louis Léonard ; 1888 : infirme, se retire à Laons, puis, en 1890, à Chartres, à Bon-Secours, où il est mort en 1890, à 51 ans.
1890 TREMBLAY Frédéric François.
Conservation des registres paroissiaux et d’état civil :
A.D. : 1696-an VIII – an IX-1872 (lacunes : 1717-1730, 1747).
A.C. : B.M.S. 1668-1790 (lacunes 1670-1673).
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