BLÉVY - Historique
BLÉVY (Blavum)
Autrefois place forte, close en partie de murailles et par la rivière, avec quatre faubourgs dont trois sont aujourd’hui des quartiers de Blévy : Baronval et le bourg-neuf, cités ci-après, Saint-Claude, qui tire son nom d‘une ancienne chapelle convertie en grange et dont l’architecture est de la même époque que celle de l’église ; le quatrième s’étendait au sud et s’appelait Rouvray, aujourd’hui hameau de Maillebois. Le nom de ronde-ville (forme circulaire affectée par les gaulois dans la construction des villes et des camps), conservé à son quartier central, suffirait pour constater l’ancienneté de Blévy si l’on n’en avait d‘autres preuves.
Une population nombreuse, un commerce florissant, des forges, un marché à blé dont les halles couvertes ont été transportées à Maillebois, plusieurs débris ou vestiges de manoirs seigneuriaux, tout atteste de l’ancienne importance de Blévy . Son territoire est traversé par une ancienne voie vulgairement connue sous le nom de chemin péré ou pierré (via perrata), appelé chemin de César dans plusieurs chartes très anciennes.
En face de l’église s’élève une maison du XVème siècle, dont les poutres principales sont ornées de sculptures et de figurines assez remarquables.
Code Insee : 28 3 10 226 D
Intendance : Alençon
Élection : Verneuil
Subdélégation : Châteauneuf-en-Thymerais (en 1776)
Grenier à sel : Dreux
Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais
Parlement : Paris
Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais
Gouvernement : Normandie
District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais
Canton (1790) (an IX) : Châteauneuf-en-Thymerais
Démographie ancienne (feux) :
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1250 : 144
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1709 : 126
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1713 : 145
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1790 : 245
Démographie contemporaine (habitants) :
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1790 : 725
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1820 : 674
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1872 : 636
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1921 : 465
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1982 : 272
Toponymie :
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Variantes : Blévy et Baronval.
Territoire :
Cadastre : Plan 1819 ; Matrice du 15/09/1823 (1283 hectares),
Administration :
L’arrêté préfectoral du 13/12/1972 (J.O. du 28/01/1973, n° 4, page 1114) réunit la commune de Blévy (dont le code Insee était 28 3 22 043) à celle de Maillebois.
Conservation des registres paroissiaux et d’état civil (Situation en janvier 1990 qu’il y a lieu de vérifier sur le site des A.D.28)
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A.D. : 1692-1872 (lacunes : 1692, 1717-1725, 1727).
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A.C. : B.M.S. 1690-an II (lacune 1693).
En dehors du bourg, Blévy compte 12 hameaux :
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Baronval (Barunvallis) (an 1221) : ancienne seigneurie. Son étymologie Barow (tumulus gaulois) atteste l’ancienne origine de ce lieu qui, comme dit plus haut, formait l’un des faubourgs de Blévy ; le château-fort qui en défendait l’entrée est aujourd’hui en ruines ; les bâtiments adjacents sont convertis en ferme.
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Sur le bord du chemin de Baronval à Saint-Ange, au champtier des Mardelles, se trouve un ancien monument druidique : c’est une grosse pierre presqu’entièrement enfouie en terre, et nommée par les habitants : la Pierre-du-Diable, sans doute à cause des efforts inutiles qu’ils ont fait pour l’enlever.
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Au sud de Blévy, sur la côte du moulin des Graviers, s’élevait un autre château-fort.
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Bourg-Neuf (le) : ancien faubourg de Blévy qui se trouvait, autrefois, en dehors de l’enceinte de la ville.
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Chaises (les) : maison isolée.
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Chennevière : appelée Chavannières dans un aveu de 1299 ; il y avait un château-fort, entièrement détruit, mais dont l’enceinte est encore formée de fossés larges et profonds. C’était une dépendance du Rouvray déjà cité ; on y remarque l’ancienne chapelle de Saint-Gilles, aujourd’hui convertie en grange, qui fut une annexe de l’église de Blévy jusqu’en 1793. En 1766, le fief de Chennevière dépendait de la paroisse de Mainterne.
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Grandes-Touches (les).
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Jeune Boulaye (la) : ancien fief avec une maison seigneuriale, en 1766.
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Mare-des-Mines (la) : considérée comme faisant partie du bourg. Son nom indique qu’en cet endroit on exploitait autrefois des mines de fer pour les forges de Blévy.
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Moulin-Brûlé (le) : moulin à farine cité en 1766. A cette époque, il y avait, entre ce moulin et la Noë, le manoir seigneurial de la Coste, aujourd’hui détruit.
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Noë (la) : appelée la Noüe-Maillard en 1766 : ferme qui a succédé à un château ont il ne reste plus que la trace des fossés et le pont-levis.
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Il y avait encore, entre la Noë et Blévy, le château de Montreuil, dont un chemin peu fréquenté a conservé le nom.
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Petites-Touches (les) : maison isolée.
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Tuilerie (la) : fabrique de tuiles.
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Vieille Boulaye (la) : ferme. Bola (boule, tour, forteresse).
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« Les fief, terre et seigneurie de la Vieille-Boullaye, sis ès paroisse de Blévy et Mainterne, relevait anciennement du Roy, à cause de sa baronnie de Châteauneuf ; sa maison seigneuriale existait encore en 1766 ».
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PAROISSE DE BLÉVY
L’église de Blévy a été construite en 1500, comme l’atteste une inscription tracée sur l’une des pièces de la charpente. Elle se distingue de la plupart des églises rurales par ses vastes proportions et son architecture qui passe pour être l’œuvre de Clément Métézeau, célèbre architecte natif de Dreux ; la tour est restée inachevée
Il existait à Blévy, pour les inhumations, une confrérie dont les membres étaient appelés Frères de la Charité. Fondée par Jean d‘O, seigneur de Maillebois, Blévy et autre lieux, elle fut autorisée, le 24 mars 1501, par René, évêque de Chartres, et confirmée par le Pape, en 1516. Ses statuts ont été réimprimés en 1765 et 1834.
Diocèse : Chartres.
Archidiaconé : Dreux.
Doyenné : Brezolles.
Vocable : Saint-Pierre.
Présentateur : le seigneur du lieu.
1738 : 400 communiants, d’après le Pouillé.
1501 à 1560, il n’y a pas de curés : le service est fait par l’un des chapelains de la Charité.
L.P. Sébastien BONNET, né à Réclainville, ancien archiprêtre e Barbézieux (Charente), chanoine honoraire d’Angoulême, chevalier de la Légion d’honneur,décèda en 1875, à l’âge de 81 ans, chez le curé de Blévy, son neveu.
CURÉS
1560 FRANCON Christophe.
1646 LE TOURNEUR Charles.
1659 HOREAU Vincent, décédé en 1661.
1661 MAYART (ou NOYANT) Pierre ; TÉRION Antoine.
1664 BOUILLART Claude.
1672 RESTOUT Guillaume, jusqu’en 1684.
1685