BELHOMERT - Historique

BELHOMERT

 

Historique

Ancienne châtellenie « castellania Belomaris » (an 304). Voici quelle fut l’origine de cette paroisse au VI° siècle :

Saint Laumer, né au hameau de Neuville-la-Marre, après avoir passé les premières années de sa vie à garder les moutons de son père, étudia sous le prêtre Cherimir. Il fit de tels progrès dans les sciences et dans la vertu, qu’il fut, malgré sa modestie, élevé à la dignité du sacerdoce. Il devint successivement chanoine et économe ou prévôt dans l’église cathédrale de Chartres. Le désir d’une plus grande perfection l’ayant porté à quitter le monde, il se retira en 558 sur les bords de la rivière d’Eure, à l’entrée de la forêt du Perche (dont faisait alors partie celle de Senonches), et qui couvrait même l’emplacement de Belhomert. Il s’y bâtit une petite cellule avec des branches d’arbre, et, la sainteté de son nom lui ayant attiré plusieurs disciples, ceux-ci se construisirent des cabanes auprès de la sienne, afin de vivre sous sa discipline. Ce lieu fut, depuis, appelé Belhomer « Bellum Launomarii », c’est-à-dire théâtre de la guerre que Laumer fit aux païens. Par la suite, ces deux mots n’en formèrent plus qu’un : Bellummare, puis Bellomare, et enfin Belomer en 1206.

Hugues 1er, seigneur de Châteauneuf, mort en 1090, y fonda un monastère de filles. Gervais, son gendre, le dota richement (1119). L’église fut dédiée  et consacrée sous le vocable de Saint Jean, par Geoffroy II, évêque de Chartres, en 1132.

 

Le prieuré de Belhomert, ordre de Fontevrault, subsista jusqu’à la Révolution de 1789. Trois ans après, les bâtiments et les terres qui en dépendaient furent vendus comme bien national ; une maison bourgeoise s’élève aujourd’hui sur son emplacement. Une des rues de la commune porte encore le nom de l’Abbaye. En 1793, le tombeau du Chancelier de France Étienne d’Aligre, qui y avait été inhumé en 1635, fut profané, et ses cendres jetées au vent.

 

Une ancienne voie, dite chemin de César, traverse la commune d’est en ouest.

 

A peu de distance de Belhomert, au nord et sur l’un des flancs de la grand-route, un monticule porte le nom de Montjoie (ancien cri de guerres des Français, du temps de la chevalerie). Il semblerait qu’il représente aussi l’acception de Mons Jovis, montagne consacrée à Jupiter ; en ce lieu s’élevait sans doute un ancien temple dédié à ce dieu.

 

 

 Commune de BELHOMERT-GUÉHOUVILLE

 

Dans cette commune, qui regroupe désormais les anciennes paroisses de Belhomert et de Guéhouville, nous répertorions aujourd’hui 11 hameaux :

  • Bassières (les) : Bassiera (an 1158). Lieu autrefois séparé de Belhomert, et qui en fait aujourd’hui un prolongement, par suite de constructions successives. On dit : la rue des Bassières. Le bois des Bassiers est cité en 1277.
  • Bellardière (la) : les bois de la Bellardière sont mentionnés en 1277. Une partie de ce hameau dépend de Saint Maurice-Saint Germain.
  • Billette (la) : maison de garde.
  • Fontaine-Aubert : Fons Alberti : village qui tire son nom d’Albert Ribauld, seigneur de Châteauneuf, mort en 1072, et de sa position au bas de la côte de Belhomert.
  • Froux (les) : lieu appelé aussi le Frou-de-Belhomert (Fraustum, terre inculte, pâturage).
  • Gaudinière (la) : elle était formée de plusieurs maisons qui furent détruites. D’autres constructions se groupèrent près d’une maison neuve qui donna son nom au nouveau hameau de « La Maison Neuve ».
  • Giraudière (la) : ferme.
  • Gravardière (la) : ferme. Le reste du hameau dépend de Saint Maurice-Saint Germain.

Nous trouvons, en 1671, une «donation de 100 livres de rente perpétuelle affectée sur la terre de la Gravardière, située paroisse de Guéhouville, pour le soulagement des pauvres de La Loupe».

  • Guéhouville : Gaonvilla : ancienne commune qui, lors de son rattachement à Belhomert en 1834 comptait 76 habitants. Châtellenie au XIII° siècle.
  • Heurière (la) : ferme, appelée la Herluière en 1277.
  • Maison-Neuve (la) : autrefois La Gaudinière ; il n’y a plus que trois maisons.

 

Intendance : Alençon. Élection : Verneuil. Subdélégation : La Fert- Vidame (en 1776)
Grenier à sel : Brezolles Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais Parlement : Paris
Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais Gouvernement : Normandie District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais
Canton (1790, an IX), 1982 : La Loupe Arrondissement : Chartres de 1926 à 1943 – Nogent-le-Rotrou : 1982

 

Démographie

 

Démographie ancienne  (feux) :

  • 1250 : 102
  • 1709 : 96

Démographie contemporaine (habitants) :

  • 1790 : 536
  • 1820 : 451
  • 1982 : 589 (avec Guéhouville)
  • 2016 : 818 (avec Guéhouville)

Territoire : Cadastre : Plan 1832 ; Matrice du 19/08/1833 : 872 hectares.

Administration : L’ordonnance royale du 05/09/1834 (B.L., 9° série, t.IX, 01.10.1834, n° 328, pp.175-176) a réuni la commune de Guéhouville à celle de Belhomert, sous le nom de Belhomert-Guéhouville (chef-lieu fixé à Belhomert).

Cependant, le dernier acte enregistré sur les registres de la commune de Guéhouville est un décès du 19/11/1833.

 

Paroisse de Belhomert

Diocèse : Chartres Archidiaconé : Dreux Doyenné : Brezolles.
Vocable : Saint Jean. Présentateur : La Prieure du lieu  

 

En 1738 : 250 communiants, d’après le Pouillé.

curés et prieurs                                                            

1374 QUIDANT Jean.
1477 GIRARD Denis.
1671 de SAINT FALLIER François Pierre.
1679 AMOURS Pierre, 1682 : vicaire de Sours.
1682 LEVASSEUR .
1693 JAUBERT.
1702 GUILLORÉ.
1705 CHASSERAY.
1710 de LA GADDE
1712 DUPLESSIS (jusqu’à 1725).
1725 PERRET.
1732 MAZINGAN.
1758 CHERBONNET.
1759 HALBERT.
1779 JAMET Louis Albert, religieux de Fontevrault, assermenté, puis rétracté et retiré dans sa famille. 1803 : maintenu.
1793 DUNAS Jean François, intrus, puis intrus de Bellon, et ensuite de Rémalard. 1803 : vicaire d’Auneau.
1803 LE BACHELIER Gilles, né à Saint-Lô ; a été curé constitutionnel de Saint-Charles (Calvados), Rétracté ; 1807 : curé de Frétigny.
1808 de BROSSARD Jean Pierre, 1828 à 73 ans.
1829 DESTOUCHES Jean-Baptiste ; révoqué le 13/11/1838.
1839 MARTEAU Jacques Philippe, né à Blévy ; 1868 : curé de La Loupe.
1868 BRIERE Paul Eugène Hyacinthe ; 1876 : curé de Hanches.
1876 RONNAY Henri Ernest

 

Vicaires et chapelains des religieuses

1659 MARAIS
1663 LANGLOIS ; HAMELIN.
1669 DAUR ; ADAM.
1673 LE VENNIER ; 1675 : vicaire de Cherizy.
1675 MOREL Jacques.
1677 OLLIVIER ; LEBRETON ; MARTIN.
1682 BELIN ; TROUSSENEIL.
1697 RYAN ; 1704 : vicaire de Champrond.
1702 CAUCHE ; PESCHEUR.
1704 de LESTANG ; 1705 : vicaire de La Loupe.
1704 DUBOIS ; BRUNEAU.
1705 LA ROCHE ; DOYER.
1713 CASHELL Luc.
1713 DOUDAL.
1720 THIERRY.
1720 HARDY.
1723 LEFRÈRE ; 1729 : curé de Rueil.
1730 LELONG ; GOUJON ; MERCIER.
1735 de CROTOGINO ; 1737 : curé de Meaucé.
1738 ESNAULT.
1738 CLARION ; 1741 : prieur de Guéhouville.
1742 DUHAMEL
1748 MAUGARAN ; JEAN.
1754 LECLERC ; GONTARD.
1760 LEMOYNE ; DURAND.
1763 FOURMY ; 1765 : vicaire de Bailleau-l’Evêque.
1763 DESVAUX Denis, né à Gâtelles ; 1769 : vicaire de Chaudon.
1769 MERCIER André ; 1774 : prieur de Guéhouville.
1774 PETIT Constantin ; 1782 : curé de La Ville-aux-Nonains.
1782 POLGE ; 1783 : curé de Fadainville.
1783 ÉVERARD.
1788 JOUSSE, né à Vierville ; 1789 : vicaire de Brunelles.
1790 FOURÉ Jean Pierre, né à Lèves ; 1791 : intrus d’Illiers.

 

Conservation des registres paroissiaux et d’état civil :

  • A.D. : 1694-1791,  1792-1878 (lacunes  1709- 1727, 1730, 1731))
  • .: B 1659-1677 ; BM S 1678-1687 (lacunes : 1684)

NB : Les lacunes sont consultables dans l'espace adhérent

 

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