GUILLEVILLE

La paroisse de Guilleville 

est située dans le Canton de Janville

 

Elle est placée sur le vocable de Saint Pierre

 

En 1853 on a trouvé à Guilleville plusieurs monnaies romaines sur l’emplacement du village de Champin.

On y rencontre fréquemment de petites monnaies gauloises et romaines ; plusieurs m’ont été données ainsi qu’un fer de lance en bronze et un bras de femme de même métal , provenant d’une statue qui a la même origine.

Démographie ancienne (feux)

1786 :  57

1787 :  58

1788 :  61

1789 :  66

 

Démographie contemporaine (habitants)

 

1790  : 310

AN II : 314

Eglise de GUILLEVILLE

Sainte Anne pour patronne

L’Eglise présente le flanc nord vers la place, ancien cimetière, tandis que le sud borde directement les champs.

Des détails architecturaux indiquent le XVIème siècle. La tour plus tardive forme porche à l’ouest.

Elle est sur plan rectangulaire et devient de plus en plus plate par ressauts successifs.

Le bas-côté sud ouvre sur le vaisseau principal par trois arcs brisés en pierre appareillée.

Le bas-côté a reçu un plafond plat mais il existe des départs d’ogives contre les piliers d’arcade.

Il est éclairé par trois fenêtres garnies de vitraux modernes (celui du centre, des ateliers Lorin de Chartres)

La nef et le choeur sont à charpente apparente fruste et voûte lambrissée (refaite en 1963).

Le choeur a gardé ses boiseries, son collatéral aussi.

Le sol est dallé du même calcaire que les piliers

Mobilier ancien (Retable et Retable secondaire, Autel, Tabernacle, Lutrin, Banc d’œuvre, Chaire, Confessionnal, Fonts baptismaux, 4 statues, 1 lustre suspendu, meubles de sacristie, 12 chandeliers).

 

 

Bénédiction de cloche le 09.11.1717.

                à laquelle on imposa le nom de Madeleine Françoise et a eu pour

                parrain BOUCHER François Seigneur de Guilleville

                marraine DE TARRAGON Madeleine dame de Fontaine

 

 

Bénédiction de cloche le 10.07.1765

                du poids de 348 livres laquelle fut nommée Marie Thérèse par

Messire SEURRAT Joseph Robert Ecuyer négociant à Marseille Seigneur de Guilleville d’Ormeville et autres lieux

et par Dame SEURRAT Marie Thérèse épouse de Messire VANDEBERGUE Claude négociant à Orléans

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hameaux de Guilleville

 

Cette paroisse était constituée au XIIIème siècle sous le nom de Guillenvilla, réunion des deux mots Willelmi-Villa (la villa de Wilhelm ou Guillaume) qui vient de l’ancien idiome germanique Wilhelm, en latin Wilehlmus, Guillelmus, et signifie suivant les étymologistes, ferme défenseur (wil, ferme –helm casque) et au figuré protection, défense.

 

Boinville

                Hameau situé à 3 kilomètres de Guilleville

Appelé Boynvilla en 1325, ce nom paraît être la réunion des deux mots boum-Villa et signifierait la villa ou station des bœufs. Cette étymologie semble justifiée par la position de Boinville sur l’ancienne voie romaine de Chartres à Sens, connue généralement sous le nom de Chaussée Saint Mathurin ou Chemin des Mathurins. A droite et à gauche de cette voie, au champtier de Sampuis sur un espace de 400 mètres de long et 200 mètres de large on a trouvé disséminées dans les champs de très nombreuses substructions remplies jusqu'à une assez grande profondeur, de terreau, de débris, de matériaux d’objets d’art et divers, de poterie, de bronzes etc.. dont l’état et l’espèce ne permettent pas de se tromper sur l’attribution romaine.

C’est tout un village antique ou plutôt sa trace souterraine dont nous avons donné

 

Boissay

                Hameau situé à 4 kilomètres de Guilleville

Son nom latin Buxeium et son dérivé Buxeria (Boissière) signifiaient au Moyen-Age, un lieu entouré de charmille, aussi étendu qu’il faut de terrain pour recevoir la semence d’un boisseau de froment.

En 1756, De BRIZAY Gabrielle Thérèse Comtesse de Denonville , dame baronne du Puiset, voulant établir ses droits de hautes justice, fit abattre et vendre quatre pieds d’orme sur le carrefour de Boissay-le-Sec de la paroisse de Guilleville, à ladite dame appartenant comme suzeraine desdits lieux.

 

Constantine

Auberge isolée à 500 mètres de Guilleville à l’intersection de la voie romaine et de l’antique chemin de Janville. Petite habitation paysanne assez fruste et une petite grange, celle-ci de caractère.

Elle doit son nom à un soldat français qui prit part à la conquête d’Alger en 1830, ou à la prise en 1837 de Constantine ancienne ville forte de la région d’Alger

 

Marray

                Hameau situé à 1,500 mètres de Guilleville

                Appelé en 1068 Marreium qui signifiait Marché et indique l’importance de ce lieu au Moyen-Age.

Tout près du village, à 400 mètres de la route, grande voie romaine, existait encore il y a quelques années, un dolmen dit « pierre de Sasse » semblable à celle d’Allaines et vraisemblablement contemporaine

On a trouvé à Marray à 300 mètres de la route, près d’Allaines un souterrain de même origine que celui de Sampuis. Il est creusé dans le tuf calcaire à 4 mètres de profondeur, la galerie affecte la forme d’une croix, l’entrée aussi étroite que basse occupe le pied, et le haut se termine par une chambre circulaire. A l’extrémité du bras droit est une sorte de puits ou cheminée d’aérage recouvert d’une dalle grossière d’un mètre et demi de côté, percée d’un trou, enfouie de près d’un mètre au-dessous du niveau naturel du terrain.

De nombreux débris gallo-romains ont été trouvés, parmi lesquels des médailles de bronze, un fer de lance, une spatule d’argent, avec l’accompagnement ordinaire de tessons de poterie.

Le fief de Marray relevant de la baronnie de Saint Germain le Désiré avait pour possesseur Jacques DE PRUNELE en 1671.

 

Sampuis

                Ferme isolée, rappelle l’ancien village de Champuis.

 

La Bruère

                Fief volant situé dans la paroisse de Guilleville, appartenait à Henri MUSNIER en 1690.

                Il passa ensuite dans la famille des LE JUGE seigneurs de Bazoches les Hautes.

Population

 

 

 

                               En 1616                                                                 68 feux

                              

 

 

Recensements généraux

 

                               1816                                                                     364 habitants

                               1836                                                                     411 habitants

                               1856                                                                     418 habitants

                               1866                                                                     439 habitants

                                                                 1872                                                                     390 habitants

 

 

                Ce dernier chiffre se répartit comme suit :

                                                                                              Maisons                   Ménages                  Habitants

 

Guilleville                                                               51                           56                          186

                 Boinville                                                                   7                             8                            35

                 Boissay                                                                  11                            11                           39

                 Constantine                                                             1                              1                             4

                 Marray                                                                   30                            30                          119

                 Sampuis                                                                   1                              1                             7

 

 

 

 

 

Soldats de l’An 02

Volontaires de Guilleville ayant servi

dans le 3^ème bataillon d’Eure et Loir dit de « réquisition »

 

La contribution en hommes exigée dans le département de l’Eure et Loir fut de 3 869 hommes

 

Date de formation 06 septembre 1793, emplacement Vendée

Le 3^ème bataillon dit de « réquisition » est venu en complément et a permis de réorganiser le 1^er bataillon d’Eure et Loir qui au mois de mars 1793, époque de la guerre de Vendée, avait été complètement défait à l’affaire de Beaupréau où la moitié des volontaires furent tués, une grande partie massacrés dans la retraite et le reste faits prisonniers par les brigands qui les relâchèrent au mois d’août

 

Archives du Service Historique de l’Armée de terre, Château de Vincennes Côte 16 YC 1-144

 

ANTIGOE Jean Louis                    °04.09.1770 fils de Pierre Antoine et Lefebvre Marie Françoise

engagé le 14 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère compagnie, entre à l’hôpital d’Angers le 04 Nivose 03.

 

BOINEAU Jean François               °23.03.1775 fils de Jean et Lemaire Marie Anne

taille 5 pieds 5 pouces, incorporé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon Grenadiers, passe caporal le 11 Germinal 02, déserteur le 06 Prairial 03, rentre à la compagnie le 10 Nivose 04, congédié pour infirmités le 24 Thermidor 04.

 

BOULAND Claude                          °10.06.1773 fils de François et Lecompte Marie Anne

engagé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère Cie, décédé à l’hôpital de Laval le 12 Pluviose 03.

 

FANON Jean François                   °06.09.1771 fils de François et Firmin Catherine

taille de 5 pieds, engagé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère Cie, passe caporal le 30 Prairial 03

déserteur le 13 Brumaire 04

 

FANON Louis Alexis                       °17.07.1775 fils de François et Firmin Catherine

taille de 5 pieds 3 pouces, incorporé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon Grenadiers

décédé à l’hôpital de Nantes le 18 Thermidor 02

 

GACHELIN Claude                        °26.08.1770 fils de Jean et Boineau Brigitte

taille de 5 pieds 2 pouces, engagé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère compagnie,

décédé à l’hôpital de Nantes le 12 Thermidor 02.

 

PESCHARD Philippe                      °18.12.1771 fils de Pierre et Guerin Suzanne

taille de 5 pieds 2 pouces, engagé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère compagnie

 en réquisition dans les charrois à Saumur le 06 Messidor 03

 

PESCHARD Pierre                         °1775 fils de Pierre et Guerin Suzanne

taille 5 pieds 1 pouce 9 lignes, engagé le 11 Messidor 02 3^ème bataillon 1^ère compagnie

en réquisition dans les charrois à Saumur le 06 Messidor 03

Médailles de Ste Hélène

Militaires ayant servi de 1792 à 1818

 

Les dossiers d’attribution de la Médaille de Ste Hélène se trouvent aux Archives départementales du LIEU de RESIDENCE du récipiendaire.

 

Elle fut créée le 12 août 1857 par Napoléon III et attribuée à tous les militaires français et étrangers des armées de terre et de mer qui avaient combattu sous les drapeaux français de 1792 à 1815.

Cette médaille commémorative est de forme ronde et en bronze patiné ; (d’où son surnom « médaille en chocolat »), elle est entourée, recto verso, d’une couronne de lauriers dont les extrémités entre dans une couronne impériale ornée de huit aigles, tête tournée vers la droite. Cette couronne est surmontée d’un orbe portant une croix, lui-même traversé par l’anneau bélière.

L’Avers de la médaille porte le profil de Napoléon 1^er, au revers de la médaille on peut lire l’inscription circulaire : « campagnes de 1792 à 1815 - A ses compagnons de gloire sa dernière pensée, 5 mai 1821 ».

Son ruban vert avec cinq raies verticales rouges se portait à la boutonnière.

Elle était présentée dans une petite boite recouverte de papier glacé et accompagnée d’un diplôme très sobre.

Pour seul décor on y trouve au centre le dessin de l’avers de la médaille, les indications portées sont :

le nom du titulaire, son grade ainsi que l’unité dans laquelle il servait.

Cette médaille donnait droit à une modeste pension.

 

Archives Départementales de Chartres, côte 1M123 canton de Janville, Commune de Guilleville

 

BOUE Jean Pierre                           °25.02.1788 fils de Louis et Breton Marguerite

                                                               entré en service en 1805, libéré le 07.02.1807

                                                               soldat au 15^ème de ligne

                                                               brevet n° 206 322

 

BUISSON Honoré Désiré               °15.12.1793 fils de Jean François et Fauconnier Marie Louise

                                                               entré en service en 1802, libéré en 1815

                                                               soldat au 22^ème de ligne

                                                               brevet n° 206 323

 

GUINEBERT Louis                         âgé de 65 ans en 1857

                                                               entré en service en 1812, libéré en 1815

                                                               soldat 2^ème régiment d’artilleurs jeune Garde Impériale

                                                               brevet n° 206 324

 

 

 

Invasion Prussienne dans l’Eure et Loir

1870 - 1871

 

Rapport des Maires (Chartres, Petrot-Garnier, 1872)

 

Commune de GUILLEVILLE

 

Les Prussiens ont envahi la commune le 10 octobre 1870, les derniers sont partis le 13 mars 1871

7000 hommes en différentes dois ont occupé le bourg et les hameaux.

Aucun incident grave à signaler

 

• du 10 9bre au 13 3 escadrons de Uhlans (10^ème régiment)
• du 22 au 271 escadron de cuirassiers
• du 22 au 26 1 escadron de Uhlans (10^ème régiment)
• du 28 au 301 régiment d’infanterie et 4 batteries d’artillerie
• du 29 au 3050 voitures ambulances
• le 25.01.1871275 chevaux, 60 chariots à 2 chevaux pendant 30 jours

        et 15cavaliers d’escorte avec 30 conducteurs

• du 09 au 11.03.2 escadrons de Hussards bleus
• 10 mars70 hommes de cavalerie
• du 10 au 13.03.1 bataillon d’infanterie

 

                                                                                                              Le Maire de Guilleville

                                                                                                                              E. HAUFFRO

Montant des pertes éprouvées, telles qu’elles ont été arrêtées définitivement par la Commission de révision nommée par le conseil général, déductions faites des impôts mis à la charge de l’état par la loi du 06 septembre 1871

                Guilleville.............................65 040,22