BAIGNEAUX - Historique

BAIGNEAUX (Baignolae)

Sur cette paroisse, plus anciennement appelée Balneoli, se trouve un champtier d'environ 42 hectares appelé le «champtier de la fortune» à cause de la fécondité du sol qui est devenue proverbiale. Lorsque l'on défonça le terrain, en 1859, on trouva, sous la terre végétale dont l'épaisseur varie, selon les endroits, de 1 mètre 50 à 2 mètres, quantité de fondations construites en pierre de taille, du bois pourri, des débris de solives noircies et incendiées, d'énormes tuiles et des briques dont la forme révélait l'origine romaine, des vases hauts et larges que la pioche a malheureusement brisés; quelques-uns contenaient des médailles frappées à l'image d'Antonius Pius, de Marcus Aurelius, de Nero, de Diocletianus, et de Faustina fille d'Antonin et femme de Marc-Aurèle. Ici, c'étaient des objets de cuivre oxydé qui paraissaient avoir servi d'ornements tels que boucles à aiguillon, agrafes en chaînes légères; là, des javelots dont l'extrémité portait encore l'anneau qui avait servi à l'attacher au guerrier; plus loin: un satyre en bronze. Parmi tout cela, se trouvaient, pêle-mêle, des monnaies de différents diamètres et modules dont les unes étaient frustres, tandis que d'autres, parfaitement conservées, permettaient de lire les noms de Fausta, Cryppus, et Constantinus. Étrange rapprochement ! Antonin-le-Pieux nommé empereur l'an 138 après Jésus-Christ, mort en 161, gisant auprès du grand Constantin qui fut déclaré empereur en l'an 306; Marc-Aurèle, fils adoptif d'Antonin, et Crispus, fils de Constantin, réunis comme pour se plaindre l'un à l'autre: le premier, des excès lubriques de la belle mais impudente Faustine son épouse, le second, de l'incestueuse Fausta, sa belle-mère, qui fut assez scélérate pour tenter de perdre, par la calomnie, celui qu'elle n'avait pu entraîner par l'artifice dans une infâme débauche.

Ces débris, ces monnaies, qui paraissent avoir passé dans ce même lieu d'une génération à l'autre, ces ruines nombreuses de fondations, ne permettent pas de douter qu'il ait existé, à «La Fortune », un village, un bourg, et peut-être même une ville d'origine romaine. D'ailleurs, si l'on considère que ce lieu est proche de la Route de César par laquelle les Romains, pendant leur occupation des Gaules, allaient d'Orléans (Genabum) à Chartres (Carnutum), il est permis de supposer qu'ils y établirent un camp ou une colonie. Un aveu de 1586 mentionne «le lieu et hébergement de Chaillou paroisse de Baignaux, contenant, tant en maisons, appartenances et circuits, six arpents de terre avec une vigne, trois muids de terre et six vassaux. (Sources: Sté archéologique d'Eure et Loir)

 

Code Insee : 28 2 1 019

 

Intendance : Orléans.

Élection : Orléans.

Subdélégation : Orléans.

Grenier à Sel : Janville

Coutume : Orléans.

Parlement : Paris.

Bailliage : Janville (Orléans).

Gouvernement : Orléanais.

District (1790) : Janville.

Canton (1790) (an IX) : Orgères.

Canton (1982) : Orgères-en-Beauce.

Arrondissement (1982) : Châteaudun

Démographie ancienne (feux):

1250 : 75

1709 : 66

1789:  61

 

Démographie contemporaine (habitants):

1790 : 188 

An II : 254 

1820 : 329 

1921 : 346 

1982:  198

2017 : 225

 

Conservation des registres paroissiaux et d'état civil:

- A.D.: 1668- an VIII, an IX-1879 (lacunes 1669-1672, 1683-1695, 1700-1736, 1826-    1873)

- A.C. : B.M.S 1633-an VIII (lacunes B. 1671-1672) ; M 1660-1663, 1671-1672; S     1653-1663,1671-1672.

 

Pour les mariages ayant pu être célébrés en l'an VII et l'an VIII, consulter les registres d'Orgères-en-Beauce.

Toutefois, relevé dans les registres de Baigneaux  : «L'ancienne administration municipale du canton d'Orgères n'a point envoyé, à l'époque de sa dissolution, de registres supplémentaires de mariages en cette commune. En conséquence, tous les mariages qui auraient pu y être célébrés depuis le 19 floréal an VIII jusqu'au Ier vendémiaire an IX l'ont été à Loigny.»

 

Le 1er mariage enregistré à Baigneaux après cette période est daté du 07 Floréal an IX.


PAROISSE DE BAIGNEAUX

 

Paroisse réunie à Lumeau de 1803 à 1838.

 

Diocèse : Orléans et aujourd’hui : diocèse de Chartres.

Archidiaconé : Beauce.

Vocable : Sainte-Croix.

Présentateur : Archidiacre de Beauce.


 

CURÉS


 

1633    FAILLEUL.

1636    CHESNAIN Noël, † 1646.

1647    MOYNET.

1662    LEMPEREUR, dessert.

1662    de GIRARD.

1668    BAUDRAN.

1672    DELORME.

1672    BARAT Mathieu, † 1681.

1681    DÉSERT.

1681    RAIMBAULT.

1686    GUILLAUME François, 1691 : curé de Bazoches-les-Hautes.

1691    DUPUIS.

1691    ÉROUARD.

1693    FIZILLIÉ. Il devint aveugle au mois de janvier 1704.

1704    DELANGLE, vicaire; AVENERIE, desservant, † 1705.

1705    LE BRETON, prieur de Janville, dessert.

1705    DEPIERRE, curé. 

1708    HUET Denis.

1709    BERTRAND; MARIE Jean.

1711    de LA NOARN René.

1712    BALLAUGEAU, dessert; FOUCHER Thomas.

1720    GALLET André Georges, 1728: curé de Gidy.

1728    JAVARY.

1730    BULTÉ François, † 1743 à40 ans.

1743    NAUDIN Michel, mort subitement en 1781 âgé de 67 ans. On trouve, dans les archives                                                     du bailliage de Janville, une sentence qui le condamne à donner l'eau bénite par aspersion au seigneur de Baigneaux et à sa femme.

1781    MUZET Lamothe

1791    MIJRGOT Louis Jacques, 1791 : vicaire intrus du Puiset.

1791    BERNIER Charles F., intrus rétracté; 1795 curé de Congerville.

1838    DAGORNE P. Aimé, de St Jean de la Mer, en Bretagne; 1845 interdit.

1845    VIVIER Paschal François; 1847 : professeur à Saint Chéron.

1848    FERRON Jean P. Alphonse, né à Sainville; 1854: curé de Prunay-le-Gillon.

1854    GRÉGOIRE Louis Pierre, né à Courville; 1862: curé de Magny.

1862     LECOMTE Prosper Athanase; 1862: curé d'Aunay-sous-Auneau.

1871    PERTHUY Augustin;  1879  curé de Blévy.

1879    FORRIERE Stanislas Pierre; 1881 :vicaire d'Authon.

1883     DONGUY Jean Baptiste, mariste.

1885    PAVARD Désiré, né à Baudreville; 1889: curé de Moléans


 

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