SENONCHES - Historique
SENONCHES
Senunchiae
Cette commune tire son nom des étangs qui couvraient jadis son territoire, des fontaines et des cours qui le sillonnaient et en faisaient un vaste marécage : Senonchia (aquae decursus, vel stagnum) au XIIème siècle.
On trouve, plus anciennement : Senones celsi, dénomination qui prouve l’origine très reculée de Senonches, antérieure à la monarchie française.
Le vieux château, dont on voit encore les vestiges avait succédé à une autre forteresse qui fut détruite au XIIème siècle. Au milieu des marais qui l’environnaient, s’élevait une éminence, autrefois plus importante, qui porte encore le nom de Butte-des-Sarrazins, qui pourrait remonter à l’époque de la défaite des Sarrazins par Charles Martel en 733.
L’église, bâtie en grison, comme le château, appartenait, vers le milieu du Xème siècle, aux religieux de l’abbaye de Saint-Père ; le prieuré de Notre-Dame de Senonches « prioratus beatae Mariae de Senunchis » était encore affermé par eux en 1776.
La châtellenie de Senonches faisait partie des terres françaises (en 1314 : baronnie-pairie en faveur de Charles de Valois, composée de Châteauneuf, Champrond, Senonches et Brezolles) ainsi nommées parce que faisant partie, originairement, du domaine ou du patrimoine de la Couronne, et restées en possession des Rois de France, et ce malgré l’occupation de la Normandie par les Rois d’Angleterre.
Aujourd’hui, outre le bourg, la commune de Senonches se compose de 21 hameaux :
- Belle-Salle : l’étymologie du mot Salle est d’origine celtique ; elle est commune aux mots hal, hall conservés dans la langue teutonique, et, en français, dans le mot halle.
- Boussard : mot « corrompu » de : Beaussart (Bello Salu) ou belle forêt. Ancienne seigneurie appelée Biausart (1230), chastellenie en 1504.
- Bras de Louvilliers (le) : maison de garde.
- Buisson (le).
- Caneterie (le) : maisons isolées.
- Clériades (les) : ferme.
- Evées (les) : tire son nom de sa situation sur un terrain marécageux (eve), ancien mot par lequel on désignait l’eau : la fontaine des Evées donne naissance au ruisseau de St Cyr.
- Fossé-Rouge (le).
- Fourneau-de-Boussard (le) : haut fourneau, fabrique d’ouvrages de fontes, dont l’origine remonte à l’époque où les seigneurs de Senonches, barons fossiers, avaient le monopole de la fonte du minerai. Cette forge, et celle de Dampierre, ont appartenu à Monsieur, frère du Roi Louis XVI ; elles furent vendues comme domaine national à la famille GOUPIL.
- Landes (les) : ferme.
- Laudigerie : doit son nom à un territoire communal dit les Bruyères-de-Laudigerie, limitrophe de la forêt de Senonches, d’une surface de 24 hectares 50 centiares.
- Maladrerie (la) : leprosaria de Senonchis : dont l’origine remonte au temps des Croisades.
- Moulin-de-la-Fosse (le) : moulin à farine.
- Mouronneries (les).
- Rond-Bergon (le) : maison de garde.
- Rond-de-Condé (le) : maison de garde.
- Rond-du-Roi (le) : maison de garde.
- Rond-Louvetier (le) : maison de garde.
- Saint-Cyr : petite chapelle, sur l’emplacement de laquelle s’élevait autrefois l’église paroissiale de Senonches placée sous le vocable de Saint-Cic (sanctus Ciacus) en 1116, dont on a fait : Saint-Cyr. Les pèlerins, qui y affluaient au Moyen Âge, donnèrent lieu à l’établissement d’une foire qui subsiste encore et se tient chaque année au mois de juin. En 1789, l’église de Saint-Cic était abandonnée depuis longtemps ; elle fut détruite au commencement du XIXème siècle.
Le ruisseau de Saint-Cyr prend sa source dans la fontaine des Evées ; ses eaux, qui se perdent dans les terres à l’extrémité de la commune de Senonches, sont acheminées par des conduits souterrains formés par la nature ; jusqu’à la fontaine du Gord, fans l’étant de Dampierre.
- Serranderie (la).
- Tuileries (les) : fabriques importantes de tuiles, de briques, et de pavés.
Code Insee : 28 3 22 373 A
Intendance : Alençon
Élection : Verneuil
Subdélégation : Senonches et Brezolles (en 1776)
Grenier à sel : Brezolles
Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais
Parlement : Paris
Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais
Gouvernement : Normandie
District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais
Canton (1790) (An IX) : Senonches
Arrondissement (1982) : Dreux
Canton (1982) : Senonches
Démographie ancienne (feux) :
- 1250 : 102
- 1709 : 322
Démographie contemporaine (habitants) :
- An IV : 1775 (dont 1143 au-dessus de 12 ans)
- 1846 : 2086
- 1954 : 2062
- 1982 : 3407
- 2016 : 3136
Autre démographie :
- 1738 : 1100 communiants, d’après le Pouillé.
Territoire : Cadastre : Plan 1812 (même date aux A.D.)
Matrice du 15/07/1823 : 5739 hectares.
Administration : Par arrêté préfectoral du 15/12/1972 (J.O. du 28.01.1973), les communes de Senonches, Tardais, et La Ville-aux-Nonains sont réunies en une seule qui prend le nom de Senonches, et dont le chef-lieu est fixé dans l’ancienne commune de Senonches.
Conservation des registres paroissiaux et d’état-civil :
- A.D. : 1670-1791, 1792-1877 (lacunes 1673-1691, 1717-1736)
- A.C. : B. 1630-1791 – M. 1638-1791 – S. 1634-1791 (lacunes : 1644)
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PAROISSE DE SENONCHES
Diocèse : Chartres
Archidiaconé : Dreux
Doyenné : Brezolles
Vocable : Notre-Dame
Présentateur : Abbé de Saint-Père
CURÉS
1229 GEOFFROY ; fait un accord avec un moine de Saint-Père.
1325 SIMON, moine de Saint-Père, prieur de Notre-Dame de Senonches.
1374 HALLET Jean.
1470 LHOMME Étienne.
15… MOULLÉ Aimery ; 1536 : résigne à BELOYS Jean.
1625 LENÔTRE Jean.
1630 DE LA RONCE Nicolas, maître ès-arts, aumônier de Mesdames les Princesses.
1640 BADOUR (ou BADOUER) Jean.
1646 DROUARD André, curé à 30 ans, et pendant 40 ans.
1692