ABONDANT - Historique
ABONDANT
(Abundanz)
Code Insee : 28 3 01 001
Intendance : Paris. | Élection et subdélégation : Dreux. | Grenier à sel : Dreux. |
Coutume : Chartres. | Parlement : Paris. | Bailliage : Dreux (Montfort l’Amaury) |
Gouvernement : Ile de France. | District (1790) : Dreux. | Canton : (1790) : Bû – (an IX) : Anet – |
Arrondissement (1982) : Dreux. | Canton (1982) : Dreux |
Cadastre : Plan 1834 ; matrice du 25/05/1835 : 3603 hectares.
Par la loi du 14/07/1860 (B.L…, série 11, t.XVI n° 820, 19.07.1860, pp.87-88), Abondant perd le territoire des hameaux des « Vieilles Ventes » et du « Pré Ballu » (123 hectares), réuni à la commune de Sorel-Moussel.
Démographie ancienne :
1250 : 78 feux.
1709 : 29 feux.
1713 : 188 feux.
1720 : 58 feux.
1738 : 400 communiants, d’après le « Pouillé ».
Démographie contemporaine :
1790 : 1125 habitants.
1896 : 744 habitants.
1968 : 815 habitants.
1982 : 1314 habitants.
2011 : 2218 habitants.
Un peu d'histoire
On trouve aussi Habondan, ancienne seigneurie.
Sur le sommet d’un coteau au pied duquel coule la rivière d’Eure, on voit les ruines d’un ancien château-fort nommé « La Robertière », qui avait été construit par Robert 1er Comte de Dreux (1137-1188). On pense qu’il fut rasé par les Anglais, en 1428, après la capitulation de Dreux. L’intérieur renferme une belle cave, restes d’un souterrain qui communiquait avec la rivière. Le château moderne est entouré d’un parc de 50 hectares qui touche à la forêt de Dreux.
Le marquis de Sourches, grand prévôt de France, était Seigneur d’Abondant en 1759. La paroisse comptait alors 255 communiants.
Outre le bourg, la commune d’Abondant compte, aujourd’hui, 16 hameaux :
- Bourgeoiserie (la) : ferme.
- Brissard (Boressarius, an 1029). Ancien bailliage et seigneurie appelée Brissac dans un « Pouillé » de l’Élection de Dreux (1759). « Le 29/04/1627, on établit, près le village de Brissard, un cimetière pour la sépulture des sectateurs de la religion prétendue réformée », à laquelle appartient une partie des habitants de la commune.
- Chaigne : maisons isolées.
- Fermaincourt : ancienne bourgade gauloise, dont la plus grande partie s’étend sur les communes de Cherisy et Montreuil.
- Grès (les).
- Herpe (la) : maison isolée.
- Loges (les) : en 1127 ; Robert des Loges « Robertus de Logiis », donna sa terre et un hospice aux moines de Saint-Père.
- Maisons-Mottier (les).
- Malerie (la).
- Moulincourt : ferme.
- Pantoufle (la) : une partie de ce hameau se trouve sur la commune de Montreuil.
- Pavillon (le).
- Pré-Ballu (le) : une partie de ce hameau se trouve sur la commune de Sorel-Moussel.
- Saboterie (la).
- Saint-Marc-l’Érmitage : ferme.
- Vieilles-Ventes (les).
Historique sur les propriétaires du château d'Abondant
Le premier propriétaire dont le nom nous est parvenu est Pierre de BIGOT, "seigneur du Fay et de la forêt de Houdan".
En 1485 Guillaume de La GUIRY est mentionné comme seigneur de Fay et d’Abondant, puis, en 1560 Jean de MANGOT, porte-enseigne de cinquante hommes d’armes des ordonnances du Roi ; la terre passa à son fils Louis, qui la possédait encore en 1618.
Dans le premier quart du XVIIe siècle, Joachim de BELLANGEVILLE ou BELLENGREVILLE (†1621), Grand prévôt de France, fait l'acquisition de la seigneurie d'Abondant. Sa veuve, Marie de LA NOUE, petite-fille du célèbre capitaine François de LA NOUE dit « Bras de fer », l'échange avec soulte en 1645 contre la terre moins importante de Montguichet près de Gagny, avec Jacques BOUCHET de SOURCHES, abbé de Saint-Martin de Trouart.
C'est vers cette époque qu'est construit le château actuel, qui restera pendant plusieurs siècles dans la descendance de la famille du BOUCHET de SOURCHES .
En 1699 il passa à Louis François du BOUCHET de SOURCHES (1645-1716), Grand prévôt de France, marquis de SOURCHES, gouverneur du Maine et du Perche en 1670, et célèbre mémorialiste.
Son petit-fils, le courtisan Louis II du BOUCHET de SOURCHES (1711-1788), Grand Prévôt de France, lieutenant général des armées du Roi, qui fera par ailleurs construire, à partir de 1756, par l'architecte du Roi Gabriel de LESTRADE , le château de Sourches à Saint-Symphorien (Sarthe), transforme le château en faisant appel entre 1747 et 1750 à l'architecte parisien Jean MANSART de JOUY (1705-après 1779), petit-fils du Premier architecte du Roi Jules HARDOUIN-MANSART.
Voulant adapter sa demeure aux nouveaux usages, il fait agrandir le corps de logis par deux pavillons symétriques accolés au bâtiment d’origine, construire les cuisines, créer un escalier d'honneur pourvu d'une rampe de ferronnerie, et réaliser, par de grands artisans parisiens, dans le nouveau pavillon de droite, un grand salon presque carré (9,16 m x 8,70 m, hauteur 4,40 m) aux angles arrondis, ouvrant à six croisées, trois donnant sur le parterre et trois sur le parc, aux boiseries ornées d'un tissu mural (disparu) à motifs chinois appelé pékin (nom de la soierie à fleurs peintes des six paires de rideaux), et aux dessus-de-porte peints de motifs de jeux d'enfants chinois, la pièce étant destinée à son fils âgé de neuf ans.
La grille de la cour d'honneur (I.S.M.H.) est timbrée d'une couronne de marquis.
Louis II du BOUCHET de SOURCHES épousa en premières noces la fille du maréchal de BIRON, et en secondes noces, Marguerite Henriette de MAILLEBOIS, fille du maréchal de MAILLEBOIS.
Son fils, issu de ce second mariage, Louis François, dit le marquis de TOURZEL( du nom d’une terre héritée de sa grand-tante, Marie Marguerite de TOURZEL (1688-1752), comtesse de Rupelmonde), épouse, le 8 avril 1764, Louise Élisabeth Félicité de CROY d’HAVRÉ et est nommé Grand Prévôt de France en 1771. Le couple partage son temps entre Paris, les diverses résidences de la Cour, et le château d'Abondant. En 1786 le marquis fut tué dans un accident de chasse ; sa veuve ne se remaria pas et se consacra à l'éducation de ses enfants.
En 1789 à la suite du départ en émigration de son amie intime la duchesse de POLIGNAC, la Reine Marie-Antoinette la nomme Gouvernante des Enfants de France ; sous le pseudonyme de baronne de KORFF, elle accompagnera la famille royale lors de la fuite à Varennes et en 1792 sera incarcérée avec elle et sa propre fille dans la tour du Temple, puis emprisonnée à la prison de la Force.
Ayant échappé miraculeusement à la mort, elle fut, en 1816, sous la Restauration, faite duchesse de TOURZEL par Louis XVIII ; après s'être consacrée au souvenir de la famille royale et publié ses Mémoires, elle mourut à 82 ans en 1832 et fut inhumée dans l'église d'Abondant.
Après l'extinction, en 1845, de la lignée directe, par les hommes, de la branche de TOURZEL, le domaine passa à la maison de PÉRUSSE des CARS du fait du mariage (25 juin 1817) d'Augustine Frédérique Joséphine du BOUCHET de TOURZEL avec le général et homme politique Amédée François Régis de PÉRUSSE, second duc des Cars en 1822 (duc et pair non "homologué" en 1825), qui le conservera jusqu'au début du XXe siècle.
Par ailleurs, Geneviève, duchesse de VALLOMBROSA, mourut au château le 17 octobre 1886
Paroisse d'Abondant
Diocèse : Chartres. | Archidiaconé : Dreux. | Doyenné : Dreux. |
Vocable : Saint Pierre. | Présentateur : Abbé de Coulombs, et Chapitre de Dreux, alternativement. |
Curés
1212 JEAN.
1472 LEFEBVRE Guillaume.
15.. NEPVEU Denis, chanoine de la cathédrale, demeurant à Chartres, jusqu’à 1606.
1616 SOUCHET J.B. (baptisé, à Saint-Michel de Chartres, le 4 février 1589), docteur en théologie, conseiller ordinaire du Comte de Soissons, notaire et secrétaire du Chapitre de Notre-Dame de Chartres, chanoine de Saint-André, prieur de Morancez le 10 juillet 1626.
1618 MARRET.
1623 MORINEAU François.
1627 MARET Jean, † 1661.
1661 de SERRES Antoine ; permuta en 1673 avec le curé de Grizy, et devint, plus tard, curé de Charenton, parce qu’il était un habile controversiste.
1673 de MAUGER de la POTERIE Léonor ; mort en 1704.
1704 PATRY Claude, bachelier de Sorbonne.
1727 BRITT Gautier ou Valter, docteur en droit et bachelier de Sorbonne ; 1752 : résigne ; † 1757. Durant son ministère, le 18 janvier 1739 à minuit, le beau clocher d’Abondant, que l’on voyait de tous côtés par-dessus la forêt de Dreux, fut brûlé par le tonnerre.
1752 DURVYE Louis ; 1789 : retiré à Mantes et mort à l’hôpital.
1780 DURVYE Charles ; 1803 : curé du Mesnil-Simon.
1790 SEMEN M.F. : venait de Mondreville ; 1793 : incarcéré à Paris et à Versailles. 1798 : revenu, dessert Abondant ; 1803 : curé de Lèves.
1803 LENORMAND Nicolas ; 1816 : refuse La Loupe ; † 1824, à 77 ans.
1824 DAVID Pierre-Jean ; † 1881, à 87 ans.
1881 LAIGNEAU François Antoine Lubin.
Vicaires
1619 COQ ou GORGE ; MARET Jean.
1622 DELAISSE Michel.
1625 CHASLES ; VENOT.
1626 TUDOR ; GILBERT.
1630 DUGUÉ ; COULDRAY ; CORNU Louis.
1639 LELIEPVRE ; LESIMPLE.
1679 HARET Jean, né à Broué.
1679 PATIER Julien ; 1695 : curé de Bérou.
1696 FRETTÉ
1700 O’MOLLOIS ; DESVAUX.
1705 DEFRANCE ; 1707 : vicaire de Tréon.
1706 BOUCHARD.
1708 LELUAUT J. ; 1708 : vicaire de Senonches.
1713 MAILLOT J. ; 1714 : vicaire de Magny.
1715 LECERF Jean.
1726 BOUCHARD.
1728 IMBERT François.
1736 BINET.
1738 de COURSELLES ; 1741 : vicaire de Saint Loup.
1740 LELIÈVRE ; 1741 : vicaire de Vert.
1741 PERON.
1743 DURVYE.
1746 DURVYE.
1750 DURVIE Augustin, diacre.
1753 DURVIE Joseph.
1763 DURVIE ; BERRANGER P. ; ROBERGE J.B. Prosper : 1771, vicaire de Sainville.
1769 LAPRÊTÉ Gabriel ; 1771 : vicaire du Mesnil-Simon.
1772 BLAGNY.
1773 CAGNYÉ ; 1777 : vicaire de Saint-Jean de Dreux.
1777 GARNIER Gabriel ; 1784 : curé de Berchères-l’Évêque.
1780 COLMON.
1785 DURVYE.
1789 GOLLE Pierre Antoine ; 1792 : vicaire du Boullay-Thierry.
Conservation des registres paroissiaux et d’état civil :
A.D.: 1672-an IV, an V-1872 (lacunes : 1679, 1718-1720, 1722-1725, 1789).
A.C. : B : 1618-1792 (lacunes : 1660-1668).
M : 1636-1792.
S : 1627-1792 (lacunes : 1629-1634).