SAINT-LUBIN-DES-JONCHERETS - Historique
SAINT LUBIN-DES-JONCHERETS
Un peu d'histoire :
Ancienne Seigneurie, St Lubin-des-Joncherets a été chef-lieu de canton de 1790 à 1801
Cette commune fut longtemps un des faubourgs de Nonancourt « Sanctus Leobinus juxta Nonnencuriam » (avant an 1102) ; son origine remonte au temps de St Lubin, évêque de Chartres(544), comme l’établissent les documents historiques. Son surnom paraît dater du XV° siècle, lors de la destruction de Nonancourt et de St Lubin par les anglais qui occupèrent la Normandie jusqu’en 1450. Les habitants furent dispersés, et les terres restèrent incultes faute de bras « Sanctus Leobinus de Juncherez ».( Juncherium : Jonchaie, Jonchière, lieu sauvage). On trouve, en 1626 : « Sanctus Leobinus de Juncheriis »
L’église, classée au nombre des monuments historiques, fut ruinée plusieurs fois. Aussi, son architecture, altérée par de mutilations, et dénaturée par des constructions successives, offre peu de traces de l’église gothique élevée vers l’époque où Fulbert bâtissait les cryptes de la cathédrale de Chartres (1020). On y remarque des fonds baptismaux du XI° siècle, de beaux vitraux dont l’un porte la date de 1542, et les restes d’un mausolée en marbre blanc représentant la statue du président de Grammont, due au ciseau de Nicolas Coustou, célèbre statuaire né en 1638, mort en 1725.
Il existe aux archives départementales d’Eure & Loir plusieurs plans concernant St Lubin-des-Joncherets.
Les registres de l’état civil de cette commune datent de 1617.
Aujourd’hui, outre le bourg, la commune de St Lubin-des-Joncherets comporte 15 hameaux :
- Baronnerie (la) : ou plutôt : La Baronnie.
- Caves (les) : tire son nom de sa position topographique.
- Cayenne.
- Clanchemule.
- Clos d’Amour (le).
- Côtés (les) : tire son nom de sa position topographique.
- Ferrette (la) : Ancienne seigneurie (1463) : qualifié de village en 1655.
- Fontaine la Butte (la).
- Gibet (le) : appelé autrefois « Les Fourches ». Ce nom, et le Bois-du-Gibet qui en est proche, indiquent le lieu où s’exécutait la justice du seigneur ; Malicorne, ci-après désigné, fait connaître l’endroit où se rendait cette justice.
- Leup (la) : d’anciens titres portent « Lalleu » ; d’après son nom latin : Alodium (an 1641), on devrait écrire : l’Alleu.
- Malengen
- Malicorne : Entre La Leup et St Lubin, existait, autrefois, un village nommé Malicorne et Maricorne, ancienne seigneurie, lieu dont il est fait mention dans le Cartulaire de Beaulieu sous les noms de Malicorna, Maricornium (an 1179), Maricornia, Malicorna (an 1226), Mallum (tiré du mot hébreu Mulal), était le nom que l’on donnait aux grandes assemblées de la nation franque. On appelait encore ainsi les cours ou assemblées tenues dans les différentes divisions de la Gaule.
Les sanctuaires druidiques formés d’un cercle ou enceinte de pierres pour en fixer l’étendue ou en défendre l’entrée, portaient, dans les îles britanniques, les noms de Cromlech et de Carn ; dans les Gaules, on leur donnait celui de Mall ou Malle, en latin Mallus. Malicorne (Malli Corna) réunissait les deux noms Mall et Carn , et remonterait ainsi à une haute antiquité.
En 1784, ce n’était plus qu’un fief ; les constructions ont complètement disparu, et leur emplacement est converti en prés qui portent le nom de Malicorne. Les archives d’Eure & Loir conservent deux plans de la dime de Maricorne (textuel), indivise entre le curé de St Lubin et le Chapitre de Notre Dame de Chartres. - Pacqueterie (la).
- Poterie (la) : ancienne seigneurie (1538). On trouve, en 1623 : « Le bois de la Poterie, appelé Tüe-Cheval ».
- Vrisseuil : c’était une seigneurie mentionnée en 1552 et 1578. Il y a des moulins à blé, à foulon et à tan, ainsi qu’une briqueterie.
Territoire :
La Commune (code Insee 28 13 05 348), s’étend sur 1432 hectares (matrice du 07/07/1838).
Cadastre : Plan 1837.
Divisée en trois collectes, elle dépendait de l’Intendance, de Paris, d’Alençon, et de Rouen, des Elections de Dreux, Verneuil et Evreux, et des subdélégations de Dreux, Senonches (en 1776) et Evreux. Mais une seule collecte pour la gabelle.
Le grenier à sel était celui de Dreux, et la coutume, de Châteauneuf-en-Thymerais.
Elle était rattachée au Parlement de Paris, au bailliage de Châteauneuf-en-Thymerais, et au gouvernement de Normandie.
District (1790) : Dreux – Canton (1790) : St Lubin-des-Joncherets – Canton (an IX) et 1982 : Brezolles – Arrondissement (1982) : Dreux –
Démographie :
1250 : 120 feux
1709 : 54 feux
1766 : 275 feux
1790 : 2008 habitants
1826 : 1621 habitants
1911 : 1577 habitants
1968 : 1882 habitants
1982 : 3586 habitants
1738 : 800 communiants, d’après le Pouillé.
Toponymie :
variante : Joncherets-sur Avre (Révolution)
Administration : La loi du 27 thermidor an VII transfère le siège de l’administration municipale du canton de St Lubin-des-Joncherets dans la commune de Laons dont il portera le nom.
Paroisse de Saint Lubin-des-Joncherets
Diocèse : Chartres | Archidiaconné : Dreux | Doyenné : Brezolles |
Présentateur : archidiacre de Dreux | Vocable : St Lubin |
Curés
1400 DE VAUCLAIR Jean
1617 DUFOUR Michel
1643 GIRARDOT François
1645 COLLET Gilles, + 1673 à 55 ans ; FREDUREAU, dessert.
1673 DE LA RUE Jean Baptiste
1680 VALLÉE Charles ouy VALLS, + 1685 ; LEROUX, à 1689.
1689 BROCHARD Louis.
1694 GENTIL, fonda trois lits à l’hospice de Dreux.
1709 LEREDDE Thomas, + 1755 à 77 ans.
1755 DUGUÉ François Guillaume, + 1767 à 68 ans.
1767 BLANQUET
1776 LEROY Nicolas, a desservi, pendant la Révolution, sans prêter serment ; 1803 : il est maintenu 1811 décédé à 77 ans.
1811 GOLLE Pierre Antoine, 1837 démissionnaire et retiré à Dreux ; 1842 + à 79 ans.
1837 LOISELEUR Louis François ; 1853 curé d’Ecluzelles.
1853 MIGNEAU Louis Constantin.
Vicaires
1549 HUET.
1638 AFFICHARD ; DESLOMVES.
1641 BOURGEOIS ; PATROUSSE ou BATROUSSE.
1647 BOURGEOIS.
1648 LARCHER François : était chepelain de l’Hôtel Dieu de Chartres en 1678.
1651 JAMET Charles
1668 RESTOUT G., 1672 : curé de Blévy.
1672 ÉGASSE ; MASSON.
1673 BOUTROUE ; BESNARD Denis.
1680 DUPONT.
1683 LE HOUX ; PLÉVOY.
1686 HÉRISSON ; JOUVIN ; FLEURY.
1689 ROBILLY.
1692 MOLLE Robert, 1692 : curé de Laons.
1693 BAUDOUIN François ; 1693 : vicaire de Dampierre sur Blévy ; DREUX.
1694 DARPENTIGNY ; 1699, curé de Fontaine-les-Ribouts.
1695 DE BRÉTIGNY.
1697 ÉVRARD ; BRULARD.
1702 ROZIERES ; LEREDDE Thomas ; 1709 : curé.
1708 BADIN.
1712 PELLETIER Nicolas ; 1715 : curé de St Laurent-la-Gâtine.
1713 CANUEL Jean.
1715 COSTARD Julien ; 1715 : curé de Prudemanche ; PHILIPPE Nicolas, 1715 vicaire de Laon DUFOUR.
1719 GODARD J. ; MAC DONNEL.
1730 TUFFIER ; DUFOU.
1748 BUHOT Bernard, 1730 vicaire de Bû.
1750 HENNEBERT.
1757 LEROY Nicolas, 1757 vicaire de Vert-en-Drouais.
1760 DE COURCY, 1763 vicaire de St Prest ; PROVOST.
1763 DE ST GERMAIN ; PERCHERON ; DESJARDINS.
1769 LUNEAU, 1771 curé de Rohaire.
1771 ISIDORE, capucin ; FORTIN.
1776 DELORME N.A. né à Chartres ; 1783 chapelain de l’Hôtel Dieu de Chartres, puis, la même année, curé d’Onzain (Loir & Cher), 1792 retiré à Orléans ; 1803, le 19 mars, curé de Verdes, puis, le 23 août suivant, curé de St Cloud.
1777 HERVIEU, 1778 vicaire de Rouvres.
1786 PIPETTE, 1786 vicaire de Bailleau-l’Evêque.*
1785 LEFEBVRE Jean Louis, 1792 curé constitutionnel de Garancières-en-Drouais.
1792 GILLOT.
Conservation des registres paroissiaux et d’état civil :
A.D. 1696-1792, an II-187 (lacunes : 1717-1736)
A.C. B 1580-1789 (lacunes :1581-1616) ;
M.S. 1617-1789 (lacunes : S. 1629-1632, 1634-1643)
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