CRUCEY-VILLAGES - Historique

CRUCEY
(Cruceium)

 

Code Insee n° 28 3 05 120 A

Historique

Si l’on en juge par les souvenirs historiques qui se rattachent à cette commune et par les ruines de Châteaux et de hameaux qu’on y rencontre, Crucey, dont le nom s’écrivait autrefois Crucé, devait avoir, dans les temps anciens, une certaine importance.

Un chemin ferré « via strata », dit de César, sépare la commune de Crucey de celle de Vitray où nous la retrouvons sous le nom de « via perrata ».

Au XVème siècle, la commune de Crucey existait dans un lieu-dit le Bois-Armand, mais elle fut totalement ruinée au temps des guerres entre Anglais et Normands. Plusieurs hameaux, dont les champtiers seuls rappellent le nom, furent détruits et, depuis, la commune s’est reformée à un kilomètre plus loin vers le nord, à la place qu’elle occupe aujourd’hui. L’église de Crucey, mentionnée dès le Xème siècle, appartenait à l’abbaye de Saint-Père.

 

Par arrêté préfectoral  du 07/12/1972 (J.O. du 10/01/1973, n° 8, page 480) les communes de Crucey,  Mainterne, et Vitray-sous-Brezolles, ont été réunies en une seule commune qui a pris le nom de Crucey Villages, et dont le chef-lieu est situé dans l’ancienne commune de Crucey.

Outre le bourg, la commune de Crucey compte, aujourd’hui, quinze hameaux :

  • Angennes (Ungenia, Ungena) : paraît avoir été le lieu principal de la commune. Nous voyons en effet qu’avant la Révolution de 1789 il y avait à Angennes une maison seigneuriale où l’on rendait la justice, et une prison dont l’emplacement existe encore. C’est le berceau de l’illustre famille d’Angennes.
  • Bordeaux : Alias Bourdeaux (Bourde, Borde, Borda), petite maison, ferme, métairie, d’où sont venus les mots de bordage, bordager (petit fermier). Il y a encore, aujourd’hui, deux fermes.
  •  Bouffigny : deux fermes – Bulfiniacus (avant an 1070), Bulfiniaci Villa (1101-1116), Buffiniacum (an 1130), Bonfineum (an 1191), Bovis ou boum finacio  (redevance des bœufs). C’était, à cette époque, une métairie appartenant aux moines de l’abbaye de Saint-Père. En 1788, les métairies de Bouffigny étaient louées par les fermiers généraux du prieuré de Brezolles.
  • Bouleaux (les).
  • Brosse (la).
  • Choltière (la) : ferme et château de Mr le Comte de la Rivière – ancienne seigneurie (1552).
  • Françonnière (la) : trois fermes.
  • Harrier (la) : ancien fief seigneurial nommé autrefois le Hardier.
  • Houdière (la) : ferme. Ce fut jadis un lieu très fortifié, si l’on en juge par les ruines qu’on y rencontre et par les noms qui sont parvenus jusqu’à nous. Il s’appelait Menouvilliers-Crété (Menonis Villa Crestata), maison seigneuriale crénelée. Près de là s’élevait un château-fort entouré de fossés, au champtier dit de la Houdière, et nommé autrefois Menouvilliers-Barbier (Menonis Villa Barrata) ; on n’en voit plus qu’une tour carrée en ruines et le pan de muraille d’une chapelle qui y attenait. La seigneurie de Menouvillier est mentionnée en 1552.
  • Louvis (le) : Luparium (lieu où il y a des loups) ; autrefois, le Grand-Louvis.
  • Métairies (les) : doit son nom aux fermes qui appartenaient anciennement aux moines de Coulombs et ne formaient qu’une seule propriété divisée par des chemins ; il n’en reste plus qu’une que l’on voit aujourd’hui. Les autres ont disparu : plusieurs mares indiquent l’emplacement qu’elles occupaient.
  • Motte-du-Bois (la) : ferme – Mota de Bosco, fief seigneurial en 1552.
  • Pommeraye (la) : ferme. En 986, c’était une riche métairie appelée Pomerala, qui appartenait à l’abbaye de Saint-Père. Ses autres noms latins sont : Pomeraria Villza, Pomeriala, Pomeria, Pomereta, Pomereda (lieu planté d’arbres fruitiers).
  • Véranvilliers : ferme – Verani Villa, ancien domaine seigneurial.
  • Vérigny : ferme – Verrigniacum.

 

On conserve, aux Archives départementales d’Eure & Loir, un ancien plan de la seigneurie de Crucey, comprenant la plupart des hameaux cités ci-dessus.

Intendance : Alençon Élection : Verneuil Subdélégation : Senonches et Brezolles en 1776.
Grenier à sel : Brezolles. Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais. Parlement : Paris.
Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais. Gouvernement : Normandie. District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais.
Canton (1790) (an IX) : Brezolles. Arrondissement (1982) : Dreux.  

 

Démographie :

  • 1250 : 120 feux.
  • 1709 :  80 feux.
  • 1738 : 200 communiants, d’après le Pouillé.
  • An IV : 425 habitants, d’après les états de population formés en l’an 4 (A.D.L.551), mais 413  habitants d’après la liste nominative complète, dont 285 au-dessus de 12 ans.
  • 1820 : 368 habitants.
  • 1906 : 327 habitants.
  • 1954 : 432 habitants.
  • 1975 : 410 habitants.
  • 1982 : 377 habitants.

Paroisse de CRUCEY

 

Diocèse : Chartres.

Archidiaconé : Dreux.

Doyenné : Brezolles.

Présentateur : l’abbé de Saint-Père.

Vocable : St Aignan.

CURÉS

1160                      OGERIUS.

1530                      GENDRAULT Guillaume ; GUILLES Mathurin, † en 1624.

1634                      MASSON Bertrand, † 1660 ; MARTIN Mathurin, dessert.

1661                      MAREYS Nicolas.

1676-1681           BERTRE ; LARGEAIS, jusqu’à 1709.

1709                      ASSELIN Jean, † 1758, à 76 ans.

1759                      DURAND Pierre, 1791 : assermenté. Agé de 72 ans en 1805, il ne s’était pas encore

                               réconcilié avec l’Église.

1803                      LEJARD Charles François Joseph, non installé.

1805                      BOURGEOIS Louis Joseph Hyacinthe, † 1818, à 62 ans.

1819                      COUTURIER Antoine, 1821 : curé de Bailleau-sous-Gallardon.

1821                      SUREAU Philippe Léger, 1829 : curé d’Épernon.

1829                      VOVELLE Jean Jacques, † 1833, à 29 ans.

1833                      VIGNERON Jean Bernard, né à Dreux, 1841 : curé de Tréon.

1841                      VENARD Germain Napoléon, † 1861, à 53 ans. Ce curé cultivait la poésie. On a de lui

                               « les rêveries d’un curé de campagne», une traduction des lamentations de Jérémie,

                               et un recueil intitulé : « Pleurs et fleurs ».

1864                      BIGOT Euphémie Zéphir, né à Sours ; 1871 : curé de Fontaine-Simon.

1871                      HUGUET Adrien Cyrille, né à Sancheville ; 1884 : curé de Marchéville.

1884                     PARAGOT Paul Émile, né à Berchères l’Evêque.

 

VICAIRES

164.                       LESIMPLE.

1650                      ASSICARD.

1670                      BERTRE.

1709                      ASSELIN.

1750                      TRELIS Jean ; de BONNE.

1752                      GUILLER, 1754 : vicaire de Nogent-le-Roi.

1754                      MOREL, 1756 : curé de St Rémy-sur-Avre.

1755                      DAVID ; ROBERT ; FONTAINE.

1755                      GESLAIN, 1763 : curé de Clévilliers.

CRUCEY (Cruceium)

Code Insee n° 28 3 05 120 A

 

Si l’on en juge par les souvenirs historiques qui se rattachent à cette commune et par les ruines de Châteaux et de hameaux qu’on y rencontre, Crucey, dont le nom s’écrivait autrefois Crucé, devait avoir, dans les temps anciens, une certaine importance.

Un chemin ferré « via strata », dit de César, sépare la commune de Crucey de celle de Vitray où nous la retrouvons sous le nom de « via perrata ».

Au XVème siècle, la commune de Crucey existait dans un lieu-dit le Bois-Armand, mais elle fut totalement ruinée au temps des guerres entre Anglais et Normands. Plusieurs hameaux, dont les champtiers seuls rappellent le nom, furent détruits et, depuis, la commune s’est reformée à un kilomètre plus loin vers le nord, à la place qu’elle occupe aujourd’hui. L’église de Crucey, mentionnée dès le Xème siècle, appartenait à l’abbaye de Saint-Père.

 

Par arrêté préfectoral  du 07/12/1972 (J.O. du 10/01/1973, n° 8, page 480) les communes de Crucey,  Mainterne, et Vitray-sous-Brezolles, ont été réunies en une seule commune qui a pris le nom de Crucey Villages, et dont le chef-lieu est situé dans l’ancienne commune de Crucey.

Outre le bourg, la commune de Crucey compte, aujourd’hui, quinze hameaux :

  • Angennes (Ungenia, Ungena) : paraît avoir été le lieu principal de la commune. Nous voyons en effet qu’avant la Révolution de 1789 il y avait à Angennes une maison seigneuriale où l’on rendait la justice, et une prison dont l’emplacement existe encore. C’est le berceau de l’illustre famille d’Angennes.
  • Bordeaux : Alias Bourdeaux (Bourde, Borde, Borda), petite maison, ferme, métairie, d’où sont venus les mots de bordage, bordager (petit fermier). Il y a encore, aujourd’hui, deux fermes.
  •  Bouffigny : deux fermes – Bulfiniacus (avant an 1070), Bulfiniaci Villa (1101-1116), Buffiniacum (an 1130), Bonfineum (an 1191), Bovis ou boum finacio  (redevance des bœufs). C’était, à cette époque, une métairie appartenant aux moines de l’abbaye de Saint-Père. En 1788, les métairies de Bouffigny étaient louées par les fermiers généraux du prieuré de Brezolles.
  • Bouleaux (les).
  • Brosse (la).
  • Choltière (la) : ferme et château de Mr le Comte de la Rivière – ancienne seigneurie (1552).
  • Françonnière (la) : trois fermes.
  • Harrier (la) : ancien fief seigneurial nommé autrefois le Hardier.
  • Houdière (la) : ferme. Ce fut jadis un lieu très fortifié, si l’on en juge par les ruines qu’on y rencontre et par les noms qui sont parvenus jusqu’à nous. Il s’appelait Menouvilliers-Crété (Menonis Villa Crestata), maison seigneuriale crénelée. Près de là s’élevait un château-fort entouré de fossés, au champtier dit de la Houdière, et nommé autrefois Menouvilliers-Barbier (Menonis Villa Barrata) ; on n’en voit plus qu’une tour carrée en ruines et le pan de muraille d’une chapelle qui y attenait. La seigneurie de Menouvillier est mentionnée en 1552.
  • Louvis (le) : Luparium (lieu où il y a des loups) ; autrefois, le Grand-Louvis.
  • Métairies (les) : doit son nom aux fermes qui appartenaient anciennement aux moines de Coulombs et ne formaient qu’une seule propriété divisée par des chemins ; il n’en reste plus qu’une que l’on voit aujourd’hui. Les autres ont disparu : plusieurs mares indiquent l’emplacement qu’elles occupaient.
  • Motte-du-Bois (la) : ferme – Mota de Bosco, fief seigneurial en 1552.
  • Pommeraye (la) : ferme. En 986, c’était une riche métairie appelée Pomerala, qui appartenait à l’abbaye de Saint-Père. Ses autres noms latins sont : Pomeraria Villza, Pomeriala, Pomeria, Pomereta, Pomereda (lieu planté d’arbres fruitiers).
  • Véranvilliers : ferme – Verani Villa, ancien domaine seigneurial.
  • Vérigny : ferme – Verrigniacum.

 

On conserve, aux Archives départementales d’Eure & Loir, un ancien plan de la seigneurie de Crucey, comprenant la plupart des hameaux cités ci-dessus.

 

Intendance : Alençon

Élection : Verneuil

Subdélégation : Senonches et Brezolles en 1776.

Grenier à sel : Brezolles.

Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais.

Parlement : Paris.

Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais.

Gouvernement : Normandie.

District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais.

Canton (1790) (an IX) : Brezolles.

Arrondissement (1982) : Dreux.

Démographie :

  • 1250 : 120 feux.
  • 1709 :  80 feux.
  • 1738 : 200 communiants, d’après le Pouillé.
  • An IV : 425 habitants, d’après les états de population formés en l’an 4 (A.D.L.551), mais 413  habitants d’après la liste nominative complète, dont 285 au-dessus de 12 ans.
  • 1820 : 368 habitants.
  • 1906 : 327 habitants.
  • 1954 : 432 habitants.
  • 1975 : 410 habitants.
  • 1982 : 377 habitants.

 

Paroisse de Crucey

 

 

Diocèse : Chartres.

Archidiaconé : Dreux.

Doyenné : Brezolles.

Présentateur : l’abbé de Saint-Père.

Vocable : St Aignan.

CURÉS

1160                      OGERIUS.

1530                      GENDRAULT Guillaume ; GUILLES Mathurin, † en 1624.

1634                      MASSON Bertrand, † 1660 ; MARTIN Mathurin, dessert.

1661                      MAREYS Nicolas.

1676-1681           BERTRE ; LARGEAIS, jusqu’à 1709.

1709                      ASSELIN Jean, † 1758, à 76 ans.

1759                      DURAND Pierre, 1791 : assermenté. Agé de 72 ans en 1805, il ne s’était pas encore

                               réconcilié avec l’Église.

1803                      LEJARD Charles François Joseph, non installé.

1805                      BOURGEOIS Louis Joseph Hyacinthe, † 1818, à 62 ans.

1819                      COUTURIER Antoine, 1821 : curé de Bailleau-sous-Gallardon.

1821                      SUREAU Philippe Léger, 1829 : curé d’Épernon.

1829                      VOVELLE Jean Jacques, † 1833, à 29 ans.

1833                      VIGNERON Jean Bernard, né à Dreux, 1841 : curé de Tréon.

1841                      VENARD Germain Napoléon, † 1861, à 53 ans. Ce curé cultivait la poésie. On a de lui

                               « les rêveries d’un curé de campagne», une traduction des lamentations de Jérémie,

                               et un recueil intitulé : « Pleurs et fleurs ».

1864                      BIGOT Euphémie Zéphir, né à Sours ; 1871 : curé de Fontaine-Simon.

1871                      HUGUET Adrien Cyrille, né à Sancheville ; 1884 : curé de Marchéville.

1884                     PARAGOT Paul Émile, né à Berchères l’Evêque.

 

VICAIRES

164.                       LESIMPLE.

1650                      ASSICARD.

1670                      BERTRE.

1709                      ASSELIN.

1750                      TRELIS Jean ; de BONNE.

1752                      GUILLER, 1754 : vicaire de Nogent-le-Roi.

1754                      MOREL, 1756 : curé de St Rémy-sur-Avre.

1755                      DAVID ; ROBERT ; FONTAINE.

1755                      GESLAIN, 1763 : curé de Clévilliers.

Conservation des registres paroissiaux et d’état civil

(d’après le dictionnaire d’histoire administrative et démographique de l’Eure & Loir) :

  • : 1696-an VIII – an IX-1872 (lacunes : 1717-1730, 1747).
  • A.C.: B.M.S. 1668-1790 (lacunes 1670-1673).

D’après d’autres sources, il semblerait que les registres de l’état civil datent de 1644.

NB: Les lacunes sont consultables dans l'espace adhérent du site

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