MEAUCÉ - Historique

 

MEAUCÉ
Marcetum

 

Avant 1685, la paroisse de Meaucé était divisée en deux collectes : l’une dépendait de l’élection de Mortagne, Orne  (intendance d’Alençon), l’autre faisait partie de la collecte  de « Meaucé – Saint-Éliph – La Loupe », dans l’élection de Chartres ; réunifiée en 1685 lors de l’éclatement de la collecte « Meaucé – Saint-Éliph – La Loupe ».

Intendance : Orléans. Élection : Chartres. Subdélégation : Chartres.
Grenier à sel : Brezolles. Coutume : Grand Perche. Parlement : Paris.
Bailliage : Bellême (Orne). Gouvernement : Maine. District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais.
Canton (1790) (an IX) : La Loupe. Arrondissement (de 1926 à 1943) : Chartres. Arrondissement (1982) : Nogent-le-Rotrou.
Canton (1982) : La Loupe.    

 

Toponymie :

  •  : Meaussé, Maucé, Maussay.

Territoire :

  • : Plan 1832 – Matrice du 10/09/1833 : 1334 hectares.

Démographie ancienne (feux) :

  • : 40
  • : 83
  • : 101
  • : 40

Démographie contemporaine (habitants) :

  • An II  : 335
  • : 311
  • : 364
  • : 401
  • : 522

Conservation des registres paroissiaux et d’état-civil :

- A.D. : 1668-1792, an II-1878 (lacunes 1676-1687).

- A.C. : (Meaucé) : B.M.S. 1668-1792

Historique

Ancienne châtellenie, la commune de Meaucé compte aujourd’hui 36 hameaux, détaillés ci-dessous, que nous avons fait figurer, dans nos relevés, sous leur nom actuel (la prononciation locale et l’orthographe des rédacteurs des actes, étant variables et souvent fantaisistes).

Par une loi du 17 juin 1846, la commune de Saint-Jean-des-Murgers (Orne) a été supprimée et incorporée, pour partie, à Meaucé (234 hectares et 108 habitants, avec les hameaux : Les Boulais, les Collets, la Coquerie, Marchemigny, le Teil, les Trois-Chéneaux), et pour partie au Pas-Saint-Lhomer (Orne), commune à laquelle Meaucé a, en compensation,  abandonné six hameaux : 251 hectares et 19 habitants).

 

Anciens hameaux de Meaucé, aujourd’hui dépendant du Pas-Saint-Lhomer (Orne) :

  • Bazougères (les).
  • Duvières (les)
  • Épinay (l’).
  • Folie (la).
  • Fourche (la).
  • Gâtine (la).
  •  

Hameaux actuels de Meaucé :

  • Andouillerie (l’) : maison isolée. (avec les hameaux : les Boulais, les Collets, la Coquerie, Marchemigny, le Teil, les Trois-Chéneaux
  • Arpentigny (Arpentiniacum)
  • Bois-Robin (le) : ferme.
  • Bordaserie (la) : maison isolée.
  • Brièrerie (la) : maison isolée.
  • Brosse (la) : ferme.
  • Chêne-de-la-Vierge (le) : maison isolée, appelée aussi « Le Gros chêne ».

                Il existe un chêne qui serait un reste du bois du château primitif de La Loupe et aurait     remplacé un chêne druidique millénaire. Il a une circonférence de 14,30 m au pied et de 8,60 m à un mètre du sol. Sujet de nombreuses légendes, le gros chêne aurait été planté en 1360, par Jeanne, fille du seigneur de Meaucé, et le chevalier de Montireau avant qu'il ne parte en croisade, en gage de leur fidélité. Le chevalier y perdra la vie et la jeune femme se laissa mourir de chagrin. Dans une cavité de l’arbre se trouvait la statuette d'une Vierge. Des révolutionnaires enlevèrent la statue et un champignon ayant la forme de la Vierge             repoussa… Quelque temps plus tard, le chêne dut être abattu mais les outils des bûcherons se cassèrent sur l'arbre, le bois étant trop dur… on cria au miracle.

                Henri IV venait fréquemment se reposer sous sa feuillure, notamment les jours de chasse.

  • Collets (les) : ferme. (anciennement sur le territoire de Saint-Jean-des-Murgers).
  • Coquerie (la) : (anciennement sur le territoire de Saint-Jean-des-Murgers).
  • Crisloup : le nom de ce hameau a sans doute la même origine que celui du même nom existant sur la commune de Saint-Jean-de-Rebervilliers : qui tire son nom du voisinage des loups dans la forêt voisine.
  • Étang (l’) : maison isolée.
  • Garenne (la) : maison isolée.
  • Gauderie (la).
  • Grand’Maison (la) : maison isolée et ferme, aujourd’hui auberge ; on y voit les ruines d’un château détruit depuis des temps immémoriaux,ancienne résidence des seigneurs de Meaucé.
  • Grande-Sauvagère (la) : ferme. Dans des écrits de 1558, on trouve « Jehan de la VOLLETTE, escuyer, seigneur de la Sauvagière et de la Brosse ».
  • Haut-Bois (le).
  • Hayes (les) : ferme.
  • Héraudière (la).
  • Huerderie (la) : maison isolée.
  • Jupiter (le).
  • Louveterie (la).
  • Madeleinerie (la). 
  • Maison-du-Bois (la) : ferme.
  • Marchemigny : (anciennement sur le territoire de Saint-Jean-des-Murgers).
  • Mare (la) : maison isolée.
  • Margotière (la).
  • Moulin-de-Meaucé (le) : moulin à farine.
  • Moutardières (les).
  • Petit-Meaucé (le)
  • Petite-Sauvagère (la) : mentionnée en 1692.
  • Pichonnerie (la)  ou Pichonnière : ferme.
  • Saint-Jean-des-Murgers (Murgeriae – Sanctus Johannes Baptista de Murgeriis, en 1132) : ancienne commune du département de l’Orne supprimée par une loi du 17 juin 1846, qui a été réunie, pour partie à Meaucé et pour partie au Pas-Saint-Lhomer (Orne).

Un "murger" ou "meurger" est une épaisse muraille ou un tas de pierres parementé, qui est         soit édifié en une seule fois lors du défrichement et du défonçage d'une parcelle en vue de la création d'une vigne, soit lentement constitué par l'épierrage récurrent d'une vigne.

  • Simonnerie (la).
  • Terroterie (la).
  • Theil (le) : ferme (anciennement sur le territoire de Saint-Jean-des-Murgers).
  • Trois-Chesneaux (les) : (anciennement sur le territoire de Saint-Jean-des-Murgers).

 

Paroisse de MEAUCÉ

Lorsque Saint-Jean-des-Murgers fut rattachée à Meaucé, l'église  Saint-Léonard accueillit naturellement les biens de Saint-Jean-des-Murgers.

Elle compte aujourd'hui quatre retables (dont un du XVIIIème siècle) et une vaste statuaire qui en fait un lieu incontournable de l'art religieux percheron. L'ancienne église de Saint-Jean-des-Murgers est devenue une salle des fêtes.

Diocèse : Chartres Archidiaconé : Grand archidiaconé Doyenné : Perche
Vocable : Saint Léonard Présentateur : les religieuses de Belhomert  

Communiants en 1738 : 200, d’après le Pouillé – 170, d’après le Cartulaire.

Curés

1556      AUBEAU Jean.
TATTEMAIN Antoine, vicaire.
1666      PHELIPPEAUX Hector, décédé en 1689
MARTIN, vicaire.
1686      MASSOT G., décédé en 1694 et inhumé dans l’église des religieuses de Belhomert auxquelles il donna calice, burettes, et cinq chandeliers estimés 5000 francs.
1694      RIVIERE, prêtre de l’Oratoire.
1711      CANTEL François.
1737      DE CROTOGINO François Joseph ; 1741 : curé de Fontaine-Simon.
1741      HUE Pierre, décédé en 1761, âgé de 77 ans.
1761      HALBERT Pierre Jean, du diocèse d’Angers ; 1791 : réfractaire. Décédé dans sa famille, après     une cruelle persécution.
1792      BABAULT Jean Louis, intrus ; 1798 : rétracté ; 1803 : maintenu. Décédé en 1806, âgé de 48 ans, il avait acheté le presbytère.
1809      DUNAS Jean François. 1819 : curé de Friaize.
1820      CHAILLOU, vicaire de La Loupe, dessert jusqu’en 1839.
BERTHELOT, vicaire de La Loupe, dessert jusqu’en 1839.
1839      CHAPARD Isidore Casimir, vicaire de La Loupe, dessert ; est curé en 1843, puis curé de Tillay-le-Péneux en 1848.
1849      MARIE Arsène Florentin ; 1853 : curé de Fresnay-l’Évêque.
1853      PETIT Pierre Alexis ; 1885 : démissionnaire et retiré à Gommerville, son pays natal. Décédé en 1892, âgé de 84 ans.
1888      PROVOST Marin, chanoine honoraire. Il reste de lui différentes poésies et une « vie » de Monseigneur REGNAULT, évêque de Chartres.

 

 

 

 

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