CRÉCY-COUVÉ(Creciacum)

Village, et ci-devant château royal situé sur une hauteur de la Blaise. Son nom lui vient de sa position ; les mots Cressa, Cresta et Crista qui en forment l’étymologie signifient : « haut d’une montagne, d’une colline ».

Primitivement, Crécy fut un château-fort détruit par les anglais vers les XIème ou XIIème siècle : leur camp, dont il existe encore des vestiges, était situé en face, de l’autre côté de la vallée, près de « la Bellassière » ; ce château fut reconstruit sur le même emplacement, au-dessous et près du château de Couvé « dominus Creciaci  et castellum » (an 1166) ; l’un et l’autre dépendaient de la paroisse d’Aunay « alaretum, alias Altum et Coveium » Aunay et Couvé, noms sous lesquels nous les trouvons dans un « Pouillé » du XIIIème siècle.

Vers 1758, la paroisse, qui était à Aunay-sous-Couvé, fut transférée à Crécy, et Aunay en devint une annexe.

En 1790, Aunay reprit sa suprêmatie ; les lettres patentes du 4 mars relatives à la constitution première du département portent « Aunay-Crécy » ; le nom de Couvé disparaît entièrement.

 

En 1801, lors de la seconde organisation des communes, Crécy, qui dépendait du canton du Tremblay, fut classé dans le canton de Dreux sous le nom de Crécy-Couvé, et Aunay, sous le nom d’Aunay-sous-Crécy, dénominations qu’ils ont conservées depuis.

 

Couvé « alias Couvay et Couvai », ancienne baronnie, est mentionné, dans les chartes, sous les noms de Covaium, Coveium, Covetum. Il y avait un château, et, dans son enceinte, une église « Ecclesia in Castro Coveti » qui, en 1216, fut érigée en église paroissiale par Mgr REGNAULT évêque de Chartres. Tout a été détruit.

 

Le superbe château de Crécy que Louis XV avait fait bâtir en 1750 pour la Marquise de POMPADOUR, a été réduit à l’état de ruines lors de la Révolution de 1789 ; l’hôpital, fondé par la marquise, et qui, avec sa chapelle, avait été terminé en 1756, a été transformé en une jolie maison de campagne par les soins de Mr LANGLOIS ancien négociant à Dreux.

On conserve, aux archives départementales d’Eure-et-Loir, un ancien plan du château de Crécy, et cinq volumes restant sur les dix-huit qui comprenaient l’inventaire des titres de ce marquisat.

 

Code Insee : 28 3 27 117

Intendance : Paris 

Élection : Dreux.

Subdélégation : Dreux 

Grenier à sel : Dreux.

Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais.

Parlement : Paris.

Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais.

Gouvernement : Normandie.

District (1790) : Dreux.

Canton (1790) : Tremblay.

Canton (An IX) : Dreux

Canton (1973) : Dreux Sid-Ouest

Canton (1982) : Dreux Ouest. 

Arrondissement (1982) : Dreux.

 

Démographie ancienne (feux) :

• 1250 :    75

• 1709 :    45

• 1720 :    47

Démographie contemporaine (habitants) : 

• 1790 :  300

• An 4  :  276, dont 175 au-dessus de 12 ans (liste nominative)

• 1841 :  250

• 1901 :  272

• 1936 :  267

• 1946 :  290

• 1968 :  256

• 2018 :  254

Toponymie : 

• Variantes : Couvé,Auné-Couvé, Crécy-Couvé depuis 1782. 

Territoire :

-    Cadastre : Plan 1829. Matrice du 09/04/1830 (665 hectares).

 

Conservation des registres paroissiaux et d’état civil  (Situation de Janvier 1990 qu’il y a lieu de vérifier à partir des registres mis « en ligne » par les A.D.) :

• A.D.: 1688- 1872 (lacunes : 1692-1695, 1712, 1717-1724, 1729, 1735-1736).

• A.C.: B.M.S. 1700-1792 (lacune 1752)

 

Aujourd’hui, outre le bourg, la commune de Crécy-Couvé est composée de cinq hameaux :

• Bellassière (la) : moulin à farine qui fut acheté 10 livres en 1467. Ancien fief qui dépendait de la seigneurie de Saulnières

• Bourg-Larcher (le). : appelé autrefois Bout-Lacher, faisait partie du hameau de ce nom situé sur la commune de Saulnières 

• Breuil (le)  Breuillum : ferme. Ancien fief qui dépendait anciennement de la seigneurie d’Aunay appartenant aux moins de Saint-Père « medietalem decime de Bruillo que in nostra parrochia de Alneto sita est » (1132). On la trouve sous le nom de Brolium Guernerii (an 1183) ; il y avait une poste aux chevaux en 1751.

• Machine (la). : rappelle la machine ingénieuse, construite sur les rives de la Blaise, par DEPARCIEUX décédé en 1768. Elle se composait de quatre pompes, deux foulantes et deux aspirantes, qui élevaient l’eau sur le sommet de la côte à plus de 160 pieds, pour la distribuer ensuite au château et aux maisons du village dans plus de quarante bassins. Une filature de coton fut installée.

• Parc (le) : Doit son nom au magnifique parc de Crécy dont il semble ne susbsister aucune trace.

 

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Paroisse de CRÉCY-COUVÉ

Jusqu’en 1781, la paroisse ne fut désignée que sous le nom de Couvé, annexe d’Aunay-sous-Couvé (paroisse au XIIIème siècle). Ce n’est qu’en 1782 que l’on voit apparaître le nom de Crécy-Couvé.

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DESSERVANTS

 

1686    RENOUARD.

1700    BOUGON.

1706    PAVIE.

1709    BALLON.

1709    ADAM Michel : 1910 inhumé dans l’église d’Aunay.

1711    DE LORME, écuyer.

1711    CHATEL.

1728    ENGUEHARD François.

1728    LEFRÈRE.

1732    CHATEL René.

1748    CHATEL Guillaume.

CURÉS

 

1784    ALLARD Charles, né à Condé, près d’Houdan. Il venait de Marcq.     Assermenté, puis     Rétracté, il exerce son ministère ; 1803 : curé d’Aunay et     de Crécy-Couvé ; décédé     en 1811, âgé de 75 ans.

1811    KERSTELLI DE KERRIZA Luc Lazare.

1817    LEFORTIER Jean Baptiste ; n’accepta pas et fut maintenu à Gilles.  

1818    MATHOUILLET Louis François Gaspard ; décédé en 1819, âgé de 57 ans.

1820    DELARUE Auguste Charles ; 1824 : curé de Bailleau-sous-Gallardon.

1825    BEAUSSIRE Antoine Emmanuel, né à Dreux ; décédé en 1828, âgé de 31     ans.

1828    LEMAIRE Pierre Hélène; 1832 : curé de Montreuil.

1832