GASVILLE-OISÈME - Historique

GASVILLE

 

Présentation

La plus ancienne mention de Gasville se trouve dans la charte de l’abbaye de Josaphat qui date du XIIème où la commune apparaît sous le nom de « Gaesvilla » qui signifierait « Domaine où l’on patauge »

En 1250, 54 feux sont recensés dans la paroisse. Le nombre de feux ne dépassa pas 189 au cours des siècles suivants et la paroisse compta 800 habitants au début de la Révolution.

 La terre de Gasville donna son nom à une puissante famille dont les premiers membres connus sont Enguerrand et Gautier de Gasville qui assistèrent en 1130 à l’acte de fondation du prieuré de la Madeleine d’Oisème.

 Le fief de Gasville devint ensuite la propriété d’un chanoine de Chartres puis échut au milieu du XVème à Jean Daniel qui déclare dans un hommage à Miles d’Illiers, évêque de Chartres, en janvier 1461, y posséder « un manoir avec une grande cour, bergerie et place de colombier ». 
 La terre de Gasville resta la propriété de la famille Daniel jusqu’au mariage de Claude Daniel avec Jean de Hérouard, seigneur de Sauceux, en mars 1558.

 En mars 1691, François de Paris, secrétaire du Roi, achète la terre de Gasville. Il meurt deux ans plus tard est inhumé dans le cœur de l’église de Gasville.
 Son fils, Nicolas Joseph de Paris, futur évêque d’Orléans, vendit la seigneurie à Jean Prosper Goujon, laquelle revint à sa mort, survenue en 1755, à son fils Jean Louis Claude Goujon, capitaine de cavalerie. Ce dernier la vendit en 1756 au Comte d’Antragues, seigneur de Saint-Prest puis elle passa au marquis d’Espinay Saint Luc à sa mort en 1771.

 L’église de Gasville, édifiée en 1547 fut incendiée par les Huguenots en 1568 et reconstruite en 1640.
 Il existait sur le territoire de la commune de Saint-Prest mais dépendant de la Seigneurie de Gasville, un très important moulin, appelé le moulin du Plateau qui fut racheté par Madame de Maintenon moyennant 10.000 livres.
 
 En juin 1792, Charles Blanchard qui a prêté serment de fidélité à la Constitution remplace le curé Paul Lenormand, il est également chargé de rédiger les actes de l’état civil.

  Le château du Goulet a abrité la fabuleuse collection de tableaux de Camille Marcille, originaire de Chartres, qui demeurera dans la commune de 1847 jusqu’à sa mort en 1875. Outre les nombreux Chardin de sa collection on pouvait distinguer les œuvres de Van Dyck, Rubens, Le Tintoret, Vélasquez, Oudry, Boucher, Watteau, Latour, Greuze, Fragonard et Géricault.

 Oisème dépendait des seigneurs de Champhol. Vers 1130, pour le salut de son âme, Ansold de Champhol donne à l’abbaye de Tiron, sa personne et tout ce qu’il possède à Oisème. Cette donation fut accompagnée de la fondation d’un prieuré et d’une chapelle.

 Gasville fut la commune où le jurisconsulte François-André Isambert (1792-1857), né à Aunay-sous-Auneau, passa son enfance, son père Louis Isambert y ayant acquis une tuilerie en 1803.
 
 En 1986, un décret autorisa la commune à s’appeler « Gasville-Oisème »

 Source : « Gasville Oisème, les destins croisés » par Pierre Mlokhou, brochure éditée à l’initiative de la municipalité de Gasville-Oisème.

 

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