MANOU

On trouve, dans les chartes et les anciens titres : Manuae, Mennon, Meno, Menolum, Manolum.

 

Ancien fief, seigneurie et bailliage, Manou portait le nom de ville en 1395.

Dès le IXème siècle, c’était un bourg défendu par des fossés, des murs de clôture, et des fortifications. On y remarque un château dont l’origine est très ancienne, car Thomas, Comte du Perche, l’habitait en 1214, après en avoir commencé la restauration en 1213.

Plus tard ce fut une maison royale qui appartenait, en 1282, à la reine Blanche mère de Saint-Louis.

Ce vieux manoir quadrangulaire, flanqué de quatre tours et environné de fossés pleins d’eau, avait un chemin de ronde au sommet de ses hautes et fortes murailles dont une partie a été détruite aux environs de l’année 1960.Un pont-levis, des créneaux et des herses formidables en défendaient l’entrée ; une voie souterraine le faisait communiquer avec la ville.

Un chemin ferré, dit chemin de César, dont la largeur est de 8 à 10 mètres traverse le territoire de la commune, d’Est en Ouest.

En 1844, en labourant un terrain nouvellement défriché, on a découvert une grande quantité de monnaies d’or (60) et d’argent (près de 300), baronniales, et de la monarchie française (1322 à 1349).

Manou, l’un des principaux fiefs et des plus importants de la baronnie de Châteauneuf, a donné son nom à la Maison de Menou, d’ancienne chevalerie, qui y était connue dès l’année 1053.

Vers 1330, la famille de Menou alla s’installer au château de Boussay en Touraine, qui devint, depuis cette époque, son principal domaine. Elle se subdivisa successivement en de nombreuses branches qui se répandirent dans diverses provinces : le Berry, le Nivernais, le Poitou, la Saintonge, la Sologne, l’Orléanais, la Normandie et la Bretagne.

Parmi ces vieilles familles qui se sont perpétuées jusqu’à nous, et qui ont joui à la Cour et dans leurs provinces de cette considération qui n’était accordée qu’à la haute noblesse, la maison de Menou tient un rang des plus honorables par ses alliances illustres, les services qu’elle a rendus, et les emplois éminents qu’elle a occupés.


 

Code Insee : 28 4 17 232

Intendance : Alençon (Orne).

Élection : Verneuil (Eure).

Subdélégation : (en 1776) : La Ferté-Vidame.

Grenier à sel : Rémalard (Orne).

Coutume : Châteauneuf-en-Thymerais.

Parlement : Paris.

Bailliage : Châteauneuf-en-Thymerais.

Gouvernement : Maine.

District (1790) : Châteauneuf-en-Thymerais.

Canton (1790) : La Loupe.

Canton (An IX) (1982) : La Loupe. 

Arrondissement : 1926 à 1943 : Chartres

                1982 : La Loupe.

 

Démographie ancienne (feux) :

  • 1250 :  120
  • 1709 :  239
  • 1713 :  160
  • 1726 :  133
  • 1790 :  210

Démographie contemporaine (habitants) : 

  • 1790 :  852
  • An02 : 909 
  • 1806:  1007
  • 1820 :  866
  • 1872 :  732
  • 1968 :  392
  • 1982 :  474
  • 2018 :  590

Territoire :

  • Cadastre : Plan 1833. Matrice du 21/10/1833 (1338 hectares).

Conservation des registres paroissiaux et d’état civil  (Situation de Janvier 1990 qu’il y a lieu de vérifier à partir des registres mis « en ligne » par les A.D.) :

  • A.D.: 1672-1790, an VI-1878 (lacunes : 1674-1684, 1688-1690, 1714-1736, 1791-an V).
  • A.C.: B.M.S. : 1674-1792.
     

Aujourd’hui, outre le bourg, la commune de Manou est composée de trente-deux hameaux :

  • Ailes-Blanches (les).
  • Bogasserie (la).
  • Bois-Joli (le) : fief seigneurial relevant de de la baronnie de Champrond-en-Gâtine (1388)
  • Boulay (le) : appelé le Boulois-Bélissart dans un aveu de 1395.
  • Charme (le).
  • Charmeaux (les). : Rifaudière (la) : en partie sur la commune d’Yèvres.
  • Contrôlerie (la).
  • Crabassinières (les).
  • Croix-Gilbert (la) : maison isolée.
  • Fosses (les).
  • Garenne (la) : lieu appelé la Vieille-Garenne en 1393.
  • Grand’Maison (la).
  • Gué-de-la-Reine (le) : doit son nom à la reine Blanche (1282).
  • Haute-Coudraye (la) : ferme.
  • Hérissé : ferme dont le nom se trouve aussi écrit Hérissay. Il y avait une verrerie qui a été détruite vers les années 1960.
  • Boiserie (la) : autrefois la Hoisière, du vieux mot Hoisez (houx, houssine), Husia.
  • Long-des-Bois (le).
  • Maison-Blanche (la).
  • Malzaize : Malesiae (an 1100), Malesees (an 1128). La terre de Malesei appartenant alors aux moines de Thiron, était composée de quatre fermes séparées par le chemin de Gardais à Tercei (Torçay) jusqu’à la Tironne. 
  • Guillaume de Malzaize et de la Gravelle vivair en 1558.
  • Mazures (les) : moulin et maison.
  • Métiveries (les).
  • Montagnes (les).
  • Moulin-à-Vent (le) : on trouve le moilin-à-vent situé entre le Boulois-Bélissart et le colombier de Manou (aveu de 1395).
  • Palfort (le).
  • Pâtis-du-Château (le) : ferme de l’ancien château de Manou.
  • Petit-Orême (le) : un aveu de 1395 mentionne la métairie d’Oresme contenant un hébergement avec la cour et courtil. On y voit les restes d‘une ancienne usine. 
  • La carte de Sassini indique, au nord-ouest de ce hameau, celui de la Bizoterie que l’on ne retrouve plus aujourd’hui.
  • Quatre-Vents (les).
  • Renardière (la) : une enquête de 1203 mentionne les difficultés survenues entre Nicolas de Manou, chevalier, et les frères hospitaliers de la Renardière. On trouve, dans un aveu de 1395 : «  le Plessis de la Regnarière et l’Hôpital de la Regnardière, en la paroisse de Manou ». 
  • Thiboudières (les).
  • Tuilerie-d’Hérissé (la).
  • Vallées (les).
  • Ville-Dieu (la) : Villa Dei de Foilleta (la Ville-Dieu-en-Drugesin, 1395).

Ancienne commanderie de l’Ordre de Malte ; le commandeur de la Ville-Dieu de Manou est encore cité en 1558 – Seigneurie en 1693.

Les seigneurs de Manou y possédaient autrefois une fonderie de fer ou une forge : témoins, les scories de fer que l’on trouve fréquemment aux alentours.


?

Paroisse de MANOU (Manues)

Il y avait autrefois, à Bullou, trois prieurés : Notre-Dame, Saint Étienne, et Sainte Radegonde.

 

Vocable de l’église paroissiale : Saint Pierre.

Présentateur : évêque de Chartres.

Diocèse : Chartres.

Archidiaconé : Dreux.

Doyenné : Brezolles.

1738 : 400 communiants, d’après le « Pouillé ».

 

CURÉS

 

1536    BYART Jacques.

1665

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