CHÂTEAUDUN - Historique

CHATEAUDUN (Eglise Réformée)

Mariages : Période 1591-1650

Les registres de l’Eglise prétendument réformée de Châteaudun comportent des mariages célébrés, en majorité dans le temple de l’Eglise de Châteaudun, mais certains célébrés dans d’autres temples de la région.

 

Le  lieu du mariage n’est pas toujours indiqué.

Si la majorité des époux sont originaires d’Eure-et-Loir, et principalement  de Châteaudun et sa région, d’autres sont originaires du Loir-et-Cher, du Loiret, voire de départements beaucoup plus éloignés.

 

Le lieu indiqué pour le domicile des époux est parfois le lieu de l’Eglise protestante dont ils dépendent.

 

Tous ces mariages ont été célébrés avant la période du « Désert »

 

En référence à la traversée du désert de Moïse (et l’espoir de la terre promise), on désigne par désert la clandestinité des protestants restés en France pendant les persécutions religieuses, entre la révocation de l’édit de Nantes (1685) et l’édit de tolérance de Versailles (1787).

On qualifie ainsi du Désert les assemblées, baptêmes, mariages et sépultures effectués clandestinement, ainsi que les registres tenus par les pasteurs qui effectuaient ces actes.

Les registres du Désert, porteurs de noms de personnes pratiquant la religion prétendument réformée, étaient itinérants comme les pasteurs qui les tenaient, et ne devaient pas tomber entre les mains des autorités du pays. Beaucoup furent perdus, compliquant les recherches historiques ou généalogiques des familles protestantes.

 

On distingue grossièrement deux périodes :

  • de 1685 à 1715 : la période est caractérisée par le départ ou l’abjuration de tous les pasteurs, puis l’émergence des assemblées animées par des « prédicants », prédicateurs sans formation ni autre reconnaissance que celle des gens venus les écouter. La principale personnalité de ce premier Désert est l’avocat nîmois Claude Brousson, auteur des Lettres à l’Église de Dieu qui est sous la Croix invitant à se débrouiller sans pasteurs reconnus. La période s’achève, notamment en Vivarais et en Cévennes, avec des phénomènes extatiques ou charismatiques, et une révolte armée (les « Camisards ») unanimement condamnée par le reste du protestantisme, y compris français.
  • de 1715 à 1787 : les pasteurs reviennent et remettent de l’ordre. Sous la direction d’Antoine Court dans le Languedoc et de Jacques Roger dans le Dauphiné, les prédicateurs laïcs sont interdits, les « prophètes » déclarés hérétiques, les Anciens sont placés sous l’autorité des pasteurs. Ceux-ci ont une courte formation au séminaire de Lausanne dans une ambiance intellectuelle marquée par le rationalisme. Rentrant clandestinement en France, ils y risquent leur vie. Mais à partir de Louis XV, la tolérance gagne petit à petit et des lieux de culte plus réguliers apparaissent ici ou là.

En 1910, Frank Puaux et Edmond Hugues ont créé le "Musée du Désert" qui est établi dans la maison natale du chef camisard Pierre Laporte surnommé Rolland. Situé au cœur des basses Cévennes, au Mas Soubeyran, dans un hameau de la commune de Mialet à côté d’Anduze, il retrace cette période de l’Histoire protestante française. Aujourd’hui, en commémoration de cette période de l’histoire du protestantisme français, se tient encore annuellement l’assemblée du désert, au mas Soubeyran.

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